Dont Donaldtrumpcraintàlinfini.com
En passe de devenir le Président le plus détesté de l’Histoire des États-Unis, Donald Trump assure ses arrières. Et pas seulement en termes de sécurité physique. Les équipes qui gravitent autour de Trump se chargent aussi d’assurer sa réputation. Et comme Donald l’a très bien compris, celle-ci s’entretient (si l’on peut dire) avant tout en ligne.
Depuis plusieurs années, bien avant qu’il ne convoite ou n’atteigne la Maison-Blanche, Trump a acheté plusieurs milliers de noms de domaine. Selon une enquête menée par CNN, le nombre exact serait de 3 643. La technique est bien connue. Il s’agit, pour les personnages publics ou les entreprises d’acheter les noms de domaine relatifs à leur image ou à leur activité, pour éviter qu’ils ne soient détenus par des personnes qui pourraient nuire à leur image.
Cette pratique a d’ailleurs donné naissance à un mouvement de cybersquatters, qui s’empressent d’acheter les noms de domaine pour les revendre à prix d’or aux principaux intéressés. Par exemple, les petits malins qui ont acheté les noms Baroin2017.fr, Bertrand2017.fr et Wauquiez2017 dès le début de l’affaire Fillon, dans l’espoir qu’ils entrent dans la course à la présidentielle. On vous parlait aussi récemment de cet étudiant français qui squatte breitbart.fr pour éviter l’implantation du site d’extrême droite américain en France.
Lire l’avenir dans les noms de domaine
“Trump a pour habitude d’acheter les domaines bien avant d’en avoir besoin”, analyse-t-on chez CNN. Ce qui donne l’étrange impression, rétrospectivement, de pouvoir prédire l’avenir grâce à l’historique en ligne de Donald. À l’aide de Domain Tools, CNN a retracé les acquisitions ou dépôts de noms effectués par la Trump Organization. TrumpOrganization.com (1999) et TrumpBuilding.org (2007) ont été achetés relativement tôt.
Parallèlement, en bon milliardaire qui se respecte, il achetait TrumpFraud.com (Trump Imposteur) et TrumpScam.com (Trump Escroquerie). En 2009, il avait même déposé ImBeingSuedByTheDonald.com (Le Donald Me Poursuit En Justice).
Certains domaines permettent aussi d’analyser la construction de sa “carrière” politique. Après sa première candidature en 2000, Trump a acheté en 2012 VoteAgainstTrump.com (Votez Contre Trump), TrumpMustGo.com (Trump Doit Partir) et NoMoreTrump.com (Plus De Trump), qui présageaient d’une nouvelle candidature. Deux mois avant sa déclaration de candidature en juin 2015, achetait MakeAmericaGreatAgain.vote et MakeAmericaGreatAgain.us.
À peu près à la même époque, Trump a pris soin d’acquérir notre petit préféré : DonaldTrumpSucks.com (Donald Trump Craint.com). Sans doute dans la perspective d’une campagne qui tournerait mal.
La plupart de ces pages sont inexistantes, ou redirigent vers les sites officiels de la Trump Organization. Comme le note CNN, d’autres redirigent d’une drôle de manière, par exemple vers une plateforme de location de bus à Washington, ou un site qui vend des t-shirts “Fier d’être déplorable”. Coïncidence ?
Visuels : (c) DR