Ce lundi, on commence avec un album doux, qui fait un peu quitter la terre ferme et parfois peu accueillante des débuts de semaine : le « 10 000 Hz Legend » de Air, leur deuxième album qui vient tout juste de fêter ses 20 ans.
Un disque à l’image du duo – Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel, passionnés de musique, de machines certes, mais aussi d’art visuel, d’architecture, de mathématiques. Et si ce n’est pas toujours évident de se raconter pleinement dans un disque, cet album-là sonne un peu comme une confession ou en tout cas une déclaration d’amour aux arts et aux sciences.
Parce que ce disque il est moins évident que leur premier – Moon Safari – qui en 1998 avait mis la terre entière sous le signe de Air. Il y a des expérimentations sonores, des prises de risques, des références. Quand on sait que le groupe est à l’époque les têtes d’affiches d’une nouvelle vague française qui fait fantasmer le monde entier, il faut reconnaître que c’est audacieux de leur part d’avoir pris ce niveau de risque.
Quand les gens espéraient un objet pop, court, et efficace, Air décide de sortir un album long, distendu, qui digresse. Mais où toutes les notes respirent leur son. Même quand ils collaborent avec d’autres voix, quand ils s’offrent des hommages francs à Ennio Morricone, aux Beatles ou à d’autres groupes phares d’un rock un peu space, c’est eux qu’on reconnaît et qu’on aime dans ce disque.
Notamment sur le morceau « Radio Number 1 ».
Visuel © 10 000 Hz Legend