Aujourd’hui dans Vitamine So : « Paraponera » de Lucio Bukowski, Oster Lapwass et Eddy Woogy
Mélenchon qui se pose en terrasse avec un petit lait-fraise Sophie, ça te donne des idées musicales ?
Oui ça me donne envie de dire à Mélenchon que déjà c’est un choix surprenant, mais qu’en plus il n’est pas le seul à aimer ça. Un certain Lucio Bukowski est un grand amateur de lait-fraise. Lucio Bukowski c’est un musicien, poète, rappeur, producteur lyonnais membre du collectif l’Animalerie qui est un des crews les plus créatifs et inspirés du rap français indépendant. J’imagine que celles et ceux qui nous écoutent autour de Lyon voient fort bien qui il est, mais pour les autres, comme il n’est pas des circuits mainstream du rap, ça peut valoir le coup de rappeler d’où il vient.
Par son nom de scène, vous l’entendez, Lucio Bukowski est un fan de littérature écorchée, celle qui sonde le réel de l’être humain et le secoue un peu – à la Charles Bukowski, son nom c’est un hommage, ou à la Dostoïevski. Et c’est un musicien qui depuis une bonne quinzaine d’années maintenant s’est construit son monde – son réseau – celui de ses fans qui sont comme des lecteurs, et qui aiment la manière dont sa plume est taillée et les petites choses dont il est un des seuls à parler. Comme ce fameux lait-fraise, qu’il aime, au point de le citer dans beaucoup de morceaux, ou de freestyles. Il le dit : lui c’est ce à quoi il tourne, plutôt qu’au pétard.
Bref – c’est un peu un détail, mais si ça peut permettre à certains de découvrir ce que fait Lucio Bukowski – c’est tant mieux. Voici son titre Paraponera, avec Oster Lapwass et Eddy Woogy, deux autres emcees de l’Animalerie.
Visuel © Lucio Bukowski