Alors qu’on a toujours pas compris comment chiffrer nos emails.
Les chatbots vivent désormais dans leur petit monde et ils n’ont plus besoin de personne. L’institut de recherche indépendant OpenAI vient de publier les résultats d’une étude observant les progrès langagiers des chatbots. Ces intelligences artificielles sont dédiées à aider les humains à accomplir des tâches en dialoguant avec nous, et désormais, entre eux.
Pour ce faire, ils utilisent des bibliothèques de questions et de réponses et grâce au machine learning, deviennent capables d’analyser les demandes, et d’y répondre de manière adéquate. C’est un nouveau phénomène découlant de ces capacités que met en lumière l’étude d’OpenAI.
Mises en relation, ces IA se sont montrées capables de s’entraider à accomplir des tâches, en échangeant des informations. Un peu plus loin sur l’échelle du flippant, le langage qu’ils ont chiffré est beaucoup plus difficile à décoder par les chercheurs.
Entraîner les machines à chiffrer leur propre langage
Les chercheurs se sont aperçus que l’apprentissage de la langue par les machines à partir d’un corpus de texte était moins efficace que de leur apprendre à appréhender l’impact d’un mot sur le monde. Leur but est donc d’encourager les IA à développer leur propre chiffre de langage. Un chiffrage commun qui leur permet d’atteindre leurs buts de manière plus efficace.
“Par exemple, quand un agent comprend qu’il aurait pu exécuter une tâche de manière plus efficace si un autre agent lui avait envoyé une information différente, il est capable de lui demander de modifier très précisément l’information en question pour optimiser ses résultats.”
L’élève dépasse le maître
Pour l’instant, les connaissances linguistiques de ces chatbots se limitent à des missions simples comme se déplacer d’un point à une autre. Leur langage est donc constitué de seulement quelques verbes et noms. Mais les chercheurs espèrent “développer des machines possédant leur propre langage, construit au fil de leurs expériences”. Ce qui introduirait un langage tout à fait différent, née du machine learning, et destiné à permettre aux machines de travailler très efficacement, et sans les humains.
L’étape suivante serait de connecter ces “agents” à d’autre agents parlant anglais pour qu’ils développent des techniques de travail dans cette langue. Qu’on se rassure, donc, si un jour les IA prennent le pouvoir sur le monde, elles auront au moins la décence de le faire dans la langue de Shakespeare.
Visuels : (c) DR