Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Bellina » des Pythons de la Fournaise.
Un groupe qui a choisi pour nom Les Pythons de la Fournaise mérite au moins qu’on s’y attarde. Oui, il y a bien un rapport avec La Réunion, dont la tradition musicale si singulière irrigue régulièrement nos sillons. Mais ces pythons-là ne sont pas tout à fait une espèce endémique. En fait, on les trouve plutôt du côté des Alpes françaises.
C’est à Chambéry donc, en Savoie et donc bien loin des Mascareignes, que l’orchestre s’est créé, autour de natifs de La Réunion et de métropolitains passionnés. Un groupe dédié à l’interprétation des rythmes populaires de l’Océan indien, et en particulier du séga et du maloya. En accord avec une certaine tradition de l’archipel, les chants créoles sont assurés à l’unisson par une chorale féminine et une voix grave masculine, tandis qu’autour serpentent guitares, accordéon et les percussions typiques : le kayamb bien sûr, le pikeur, le sati et l’imposant roulèr.
L’orchestre du Piton, premier disque du groupe, est composé de chansons issues du répertoire réunionnais et mauricien. En particulier du séga, revisité ici avec une indolente joie de circonstance, pimenté de quelques apports de rumba et d’exotica. Le titre “Bellina”, par exemple, est une reprise de Fanfan, emblématique ségatier de l’île Maurice disparu il y a peu. Un disque tellement gorgé de soleil et d’océan qu’on en oublierait presque qu’il est né dans les Alpes.