Le chanteur revient avec “L’avalanche”, titre issu de son album-concept “Mort prématurée d’un chanteur populaire”.
“La sensation de perdre pied, de flotter, de tomber en extase dans quelque chose qui n’a pas de limite. L’espace est le lieu idéal pour subir cette avalanche intérieure qui emporte avec elle les certitudes.”
Les mots d’Arthur H résument à eux seuls la volonté qui était celle de ce morceau qui marque le retour de ce grand ami de Radio Nova, dont on joue la musique depuis si longtemps sur cette antenne.
“L’avalanche” ouvre Mort prématurée d’un chanteur populaire, l’album-concept issu de la pièce du même nom mise en scène par le Libanais Wajdi Mouawad, pièce à laquelle le fils du regretté Jacques Higelin avait participé. C’est le premier extrait d’un album à la teneur inattendue dont certains titres (“C’est Punk Putain !”) rappellent la discographie du père Higelin (qu’on avait raconté via les Éditions Nova dans Ultime, un recueil plein des plus charismatiques interviews de Jacques Higelin) et dont le synopsis vaut son pesant, comme on dit, de cacahuètes.
Mort prématurée d’un chanteur populaire est l’histoire d’Alice, un chanteur qui gravite au bord du gouffre interprété par Arthur H et résolu, parce que le moral est au plus bas et les vocations universelles, à foutre le Système (le grand, celui qui s’écrit avec une majuscule) sans dessus et sans dessous. Un dépressif qui veut faire exploser de l’intérieur la matrice ? Pas mieux qu’un morceau qui se nomme “L’Avalanche” pour l’introduire, et pas mieux que ce clip, pensé et réalisé par le bédéiste Christophe Blain, un artiste choisir, pour par Arthur H, qui raconte :
“J’ai tout de suite pensé à Christophe Blain dès qu’on a commencé à parler d’un clip d’animation. J’aime depuis longtemps son dessin aérien et ses histoires aventureuses. On avait même fait un show ensemble pour le Festival d’Angoulême. Christophe s’est emparé du thème : il l’a immédiatement sorti d’une atmosphère de montagne, de neige, de ski, pour la propulser dans un lointain cosmos, ce qui fût une vraie belle surprise. La science-fiction est inattendue, mais rentre en résonance d’une manière passionnante avec ce qu’évoque la chanson : la sensation de perdre pied, de flotter, de tomber en extase dans quelque chose qui n’a pas de limite. L’espace est le lieu idéal pour subir cette avalanche intérieure qui emporte avec elle les certitudes. »