Durant les prochaines semaines, Nova donne la parole aux salles de spectacle et festivals amis de la radio.
Nous vous proposons un petit tour de France de ces structures qui font bouger activement la culture dans leurs régions. Ce sont nos partenaires et camarades que nous vous présentons aux six coins de l’hexagone. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quel est le dernier événement qui les a marqué et quels sont leurs espoirs pour 2021 ? Ils passent tou.t.es par notre petit questionnaire de rentrée.
Aujourd’hui, c’est au tour de Habib Dechraoui, le directeur du Festival Arabesque de Montpellier de répondre à notre questionnaire.
– Racontez-nous l’histoire de la salle et/ou du festival.
Dès les années 2000, j’ai eu envie d’imaginer un festival où la scène arabe puisse résonner, nous voulions mettre à l’honneur cette richesse et vitalité incroyable de la musique arabe et la faire entendre aux oreilles averties mais aussi aux oreilles curieuses. Les attentats du 11 septembre ont mis un frein au projet. L’association UNi’SONS s’est développé. Et en 2005, nous nous sommes lancés avec une « édition zéro » au théâtre Jean Vilar ! C’était fou ! Mais nous avions déjà trouvé la formule : des concerts, des contes, des expositions, des stands gastronomiques ! Entre temps, le Festival a bien grandi ! Nous avons fêté ses 15 ans l’an dernier et quelle année !
– Quelle est sa philosophie / son identité
Avec UNi’SONS nous travaillons toute l’année à rendre la culture plus accessible à tous. Et toutes nos actions reposent sur un idéal auquel nous tenons : le rapprochement de gens. Le Festival Arabesques ne déroge pas à ces valeurs. Alors bien sûr, nous avons une exigence artistique et c’est non négociable ! Nous marchons aux coups de cœur ! Mais nous gardons toujours en tête l’envie d’un public et d’une scène diversifiée. C’est important pour nous qu’Arabesques reste une grande fête autour de laquelle se réunir autour d’un concert d’anthologie sous les étoiles ou plus simplement autour d’un thé à la menthe sous les pins et les guirlandes lumineuses du domaine d’O !
– Quelle est votre couleur musicale / ligne artistique ?
On aime dire qu’Arabesques programme autant des légendes vivantes que des jeunes artistes émergents ! Et c’est vrai ! La scène arabe est profondément dynamique et encore méconnue ! Nous voulons montrer son étendue et sa richesse ! L’an dernier, nous avons réussi à faire monter une impressionnante palette d’artistes sur scène : l’orchestre national de Barbès, Dorsaf Hamdani, Sabil, mais aussi des jeunes vraiment prometteurs comme Jawhar, Bab’L Bluz, Le Grand Bal Raï, Al Qasar…
– Un des derniers événements / (concerts) programmés qui vous a tout particulièrement marqué.
C’est une année difficile pour la culture. L’an dernier nous avons réussi à maintenir la 15eme édition du Festival en réduisant drastiquement nos jauges, en imaginant un parcours particulier, et en adaptant notre programmation. Malgré tout, c’était magique de voir le Festival se tenir. La culture a vraiment ce pouvoir de magie ! Je me rappelle avec émotion de tous les concerts mais j’avoue que je garde un souvenir ému du premier concert sur scène du groupe Le Grand Bal Raï, que nous accompagnons. Les voir prendre leur ampleur et sentir le public en totale adhésion, c’était un sacré moment !
– Quelles sont vos projets / (concerts) / festivals / envies / utopies pour 2021 ?
J’espère sincèrement que la culture puisse reprendre son cours. Toute l’équipe est déjà en train de travailler à la 16eme édition du Festival qui se tiendra du 7 au 19 septembre prochain. Je ne vous en dis pas plus ! Mais je peux vous promettre qu’on vous réserve un sacré nombre de surprises !
En attendant cette 16ème édition Nova et le festival Arabesque vous font patienter en vous offrants sacs et tee-shirt estampillé Arabesques. Pour jouer ça se passe ICI !