Ce matin, on fait une fête à Khruangbin, à l’occasion des 2 ans de la sortie de leur album « Moderchai ». Un disque, qui comme leur nom, est aussi doux à écouter que compliqué à prononcer.
Khruangbin, c’est trois amis d’université, une bassiste, un guitariste, un batteur, qui ont grandi au Texas. Et dont l’histoire est celle d’une ouverture au monde petit à petit. Deux des membres, ont découvert la musique à l’Église, et ont adoré le gospel, et puis ont découvert les musiques d’ailleurs. Quand ils croisent Laura, leur future bassiste, ils s’accordent sur leur amour pour la musique afghane. Ce qui est inattendu, mais comme beaucoup de choses qu’ils font. Après ça, ils entrent dans une phase de recherche intense, partent à la découverte de la musique psychédélique du monde entier.
Et quand ils se mettent à composer pour eux, ils prennent le nom de Khruangbin, qui en thaï veut dire aéroplane. Débarquent sur scène avec une espèce de groove impeccable, rigoureux, quasiment mathématique, et décident qu’ils n’ont pas envie d’en dire trop sur eux. Ils font quelques tournées avec Bonobo, sortent des mixes, jouent en festival.
Pour se familiariser avec Khruangbin, il faut les écouter, les suivre dans leurs délires qui parfois sont très nocturnes, très oiseaux de nuits perchés, et qui à d’autres moments sont rayonnants et ultra mélodiques. Cet album-là, Morderchai qu’on vous a beaucoup joué l’an dernier, appartient plutôt à cette seconde catégorie.
Il est métissé, plein de corps, de voix, d’entrelacements mélodiques. C’est aussi un groove qui ne ressemble qu’à eux, au point que maintenant tout le monde sait prononcer leur nom.