Du 2 au 4 juillet sur l’île des Embiez, à une heure au sud de Toulon, en ce début d’été ensoleillé, entre mer et rocailles, flots translucides et pierres brulantes, se jouent une série de rencontres insulaires à partager sous le soleil ou les étoiles. C’est dans le respect de Dame Nature, que s’enchaineront concerts bouillonnants de générosité et moments de détente, de farniente ou de parties de pétanque. Plus qu’un festival, la Isla souhaite s’imposer comme le rendez-vous harmonieux du début d’été pour notre grand bien à tous !
En presque voisin et en habitué, le Marseillais DJ Oil sera du week-end pour un mix en résonnance avec le cadre paradisiaque de cette toute petite île de Méditerranée, un mix spirituel construit autour des rythmiques africaines et de leurs descendances afro-américaines, du jazz à la house. En pleine préparation d’un nouvel album, il nous réservera peut-être qui sait, la primeur d’une ébauche de titre élaboré récemment en résidence au Théâtre du Moulin (Marseille) avec le bassiste Niktus et le pianiste-flûtiste Cyril Benhamou.
Toujours côté DJ, on retrouvera aussi le très sweet Eddie Megraoui qui devrait retourner le dancefloor ou les membres du Collectif Cosmo autour d’un mix sans borne. Cosmo était aussi de la première édition !
Sur le versant live, Zeit Hamdan, l’underground djinn libanais des musiques électroniques orientales, désormais installé à Paris, viendra présenter en compagnie de Lynn Adib – elle aussi installée à Paris – leur tout nouveau projet baptisé Bedouin Burger. A l’écoute des premiers tracks partagés sur la toile, on imagine aisément que le chant léger de chanteuse syrienne dans la lignée de celui des grandes divas des musiques orientales, encapsulé ici dans un soyeux cocon électro fera naître de délicieuses vibrations dans ce cadre enchanteur.
Un paysage qui ne devrait pas laisser insensible, le chanteur et musicien argentin Ignacio Maria Gomez. Pas encore trentenaire, Ignacio a déjà pas mal voyagé. Doublement voyagé même, puisqu’au Mexique par exemple, il se familiarise avec les musiques mandingues au contact d’un musicien de retour d’Afrique de l’Ouest, et s’entiche de ces musiques griotiques et de leurs instruments emblématiques (kora, balafon, n’goni, djembé…). Pour cet Argentin qui sait que les racines de son pays sont aussi africaines, il y une sorte d’évidence à inventer des musiques à la croisée des chemins comme en témoigne Belesia, son album paru en novembre dernier.
Les Guiss Guiss Bou Bess, sont eux, originaires du Senegal et défendent un sabar électronic tonitruant. Comme nombre d’artistes, ils ont profité des récents confinements pour élaborer de nouveaux titres, qu’ils ont peaufinés avec le sorcier du son Doctor L quand ils ne faisaient pas remixer par David Walters, Sunu Gal, titre de Set Sela, leur dernier opus en date (dec 2019).
La Femme, qui si j’ai bien compris, n’en est pas à sa première venue sur l’île, il/elle était déjà là en 2017, sera de retour lors de cette 4ème édition, dimanche soir. Un closing comme on dit, qui risque de rester dans toutes les mémoires.
Toute la prog, l’esprit du festival et les infos pratiques sont ici
Prix par soir : 45 € / Pass trois jours : 125 €.
La Isla, Ile des Embiez, une île village au large Six-Fours-Les-Plages, à 1h de route de Toulon.