Ce matin, l’anniversaire est une teuf puisqu’on célèbre le premier album de Crystal Waters !
Ce qui est une excellente excuse pour commencer la journée avec ce tube qu’est « Gypsy Woman », un single qui va porter ce disque et son artiste toute sa vie.
Crystal Waters grandit dans une famille bercée par du jazz – son père, sa grande tante, son oncle sont des artistes du milieu, et elle commence d’abord par se tourner vers l’écriture poétique. À 14 ans elle remporte des prix, et puis jeune adulte elle oublie un peu ses premières amours.
Elle va à la fac, elle vit, rencontre des gens – dont un ami de son cousin, qui cherche des chanteuses pour faire les chœurs sur des projets. Ça lui plait, ça lui apprend à affiner sa voix, et son écriture aussi puisqu’elle se met à écrire des chansons.
Et à la fin des années 80 elle rencontre un peu par hasard l’équipe des Basement Boys – ces producteurs de l’ombre, grands remixeurs, qui vont participer à définir le son de la house des années 90.
Ils se trouvent qu’eux bossent avec Ultra Naté, lui ont écrit une mélodie de dingue et ont besoin de quelqu’un pour finir la chanson, écrire les paroles, et faire les chœurs. Ils demandent à Crystal Waters – qui accepte – lui confient une maquette de Gypsy Woman, et elle rend à la maison de disque une version qui va tout changer. Parce que son titre, avec sa voix, et ses mots, est déjà tellement bien que le label se dit : on va sortir ce morceau là. Pas besoin d’y toucher. Ils signent même pour un album ; le disque Surprise qui sort en juin 1991 – il y a 30 ans.
Et ils ont eu du flair, le succès de ce disque et surtout de Gypsy Woman, est immédiat, parce que la prod est parfaite, que la voix de Crystal Waters est profonde, digne d’un morceau de jazz. En plus, les paroles changent : la chanteuse parle d’une femme sdf, qu’elle a souvent croisé dans les rues de Washington, une jeune dame qui s’apprête tous les jours, mais qui après avoir perdu son travail se retrouve à la rue.
C’est de la house, avec un caractère social, une voix intense.
Visuel © Surprise de Crystal Waters