La découverte des ossements de Lucy, ce n’était pas dans le ciel diamanté, c’était en Éthiopie. À Hadar, pour être exact. Une découverte paléontologique qui a conduit à considérer l’Afrique comme le « berceau de l’humanité ». Mais cette formule, recuite comme des spaghettis laissés pendant lustres et lurettes dans l’eau bouillante, ne doit pas – surtout pas, et comment le pourrait-on , d’ailleurs ? – occulter le présent et l’avenir de ce grand continent. Redoublant la volonté affichée, notamment, par la saison Africa 2020, le Festival Climax se met au diapason de ces perspectives engagées, recontextualisant l’Afrique comme le « berceau d’un futur fortement marqué par de dures réalités géopolitiques et sécuritaires comme par d’immenses potentiels ». Un enjeu central, emblématique, essentiel.
Les 27, 28 et 29 août, les rendez-vous conférenciers et musicaux proposés par cette sixième édition de Climax tourneront autour de ces coordonnées, celles qui vont de La Galite à Cape Agulhas, de Ngor à Hafun. Après une tribune liminaire de l’activiste écologiste ougandaise Hilda Flavia Nakabuye, invitant au décloisonnement et à la convergence des luttes (féministes, antiracistes, écologistes, politiques, etc.), se déploiera un programme dont on peut à la volée vous indiquer quelques invité.e.s, quelques tenants et aboutissants.
Il y aura des discussions, des tables rondes, des sujets épineux et des avis qui ne manqueront pas de piquant. Exodes climatiques, déforestation, trafics, colonialisme vert … L’irréversible est-il encore réversible ? À l’aune des crises en escadrille et des alarmants rapports du GIEC (impitoyablement trappés, à la une médiatique, par l’arrivée de Messi au PSG et l’invasion talibane en Afghanistan), ouvrir des pistes, des perspectives à partir de ces cruciaux points de bascule semble une option salutaire, nécessaire.
Pour cela, des climatologues (Hervé Le Treut, Benjamin Sultan), journalistes (Anne-Cécile Robert), artistes (Les Amazones d’Afrique, Gabriel Mwènèokoundji), avocat.e.s (Henri Thuilliez), anthropologues (Sergio Lopes), historien.ne.s (Guillaume Blanc), activistes (Hilda Flavia Nakabuye, Youssef El Ali, Moustapha Tbg Dieng), sociologues (Jeanne-Marie Rugira) apporteront leur pierre, leur brique, leur contribution à cet édifice de réflexions, de consciences et de co-constructions.
Une élaboration qui sera agrémenté de vagues sonores. Notamment le samedi soir : une grosse déferlante de musiques vous attend, où le chanteur et multiinstrumentiste camerounais Blick Bassy, le rappeur Oboy , les DJs du collectif underground ougandais Nyege Nyege (DJ Pö, DJ Decay vs Kampire, DJ Diaki) ainsi que l’électronicien estampillé French Touch Demon se relaieront sur la ligne de crête du Vortex cher à l’Écosystème Darwin. De quoi être très high, en effet.
Objectif de ces rendez-vous, dixit les organisateur.rice.s : « faire communauté de destin et d’affirmer que le renouvellement de la pensée et de l’action passe par la création d’un nouvel imaginaire commun pour ouvrir la voie à des pratiques nouvelles ».
À vous de jouer. Ici-même, SUR CE LIEN, pour gagner vos tickets avec le mot de passe Nova Aime. Mais aussi, et plus important, autour de vous pour faire prospérer et propager les messages du Climax, de bon aloi.
Festival Climax #6, du vendredi 27 au dimanche 29 août @ Espace Darwin (Bordeaux).