« Un son pour pousser les gens à se révolter ? » Nova Lyon vous fait gagner des places pour le film « Décoder »
Le Festival de l’Autre Cinéma, 14ème ! Du 31 août au 6 septembre, rendez-vous au cinéma Comœdia à Lyon pour savourer une sélection de pépites des plus singulières.
Depuis bientôt quinze ans, Hallucinations Collectives met en lumière des œuvres laissées en marge de l’histoire « officielle » du cinéma. Des films rares aux qualités réelles, oubliés ou méprisés car inclassables, difficiles à appréhender car sortant des sentiers battus, et qui méritent d’être (re)découverts sur grand écran.
Cette année le festival s’adapte aux contraintes sanitaires et propose plus de 25 films dérangeants, décalés et marquants. Deux thématiques sont à l’honneur pour cette édition.
« Le Mysticisme par la face Est » explore les rituels, folklores et autres spiritualités de la Russie à Hong-Kong et de la Turquie au Japon.
« Rêves en ricochets : entre avant-garde et exploitation » plonge les spectateurs dans trois rêveries en noir et blanc, liées les unes avec les autres.
Beaucoup de films mystérieux et horrifique au programme. Pour les plus avertis, « La soirée de la Provoc’ et du Mauvais Goût » en hommage à la légendaire nuit de Canal+, aura lieu le 3 septembre. La compétition de longs métrages est transformée en une sélection de films n’ayant pas pu sortir en salle. Le fameux « Cabinet des curiosités » qui regroupe les pépites hors thématiques est élargi et remplace exceptionnellement la catégorie « Carte blanche ».
Pour cette rentrée, Nova Lyon vous perche le cerveau et vous fait gagner des places pour le film « DECODER » le 4 septembre à 17h EN SUIVANT CE LIEN, via le mot de passe Nova Aime.
Dans un futur morne et gris, F.M. traîne son spleen désenchanté, ne trouvant de chaleur que dans les moments partagés avec sa petite amie strip-teaseuse et dans ses recherches sonores. Il est persuadé qu’il existe un son, une musique qui pourrait tout changer.
Coïncidence (?), Decoder sort la même année que Neuromancien. Si, contrairement aux héros du roman de Gibson, les personnages du film de Muscha n’ont aucun implant cybernétique, on est malgré tout bel et bien dans le genre cyberpunk. Dans ce futur proche totalitaire, froid et artificiel, où l’électronique est omniprésent et où une grenouille donne plus de réconfort qu’un être humain, une frange de la jeunesse, désabusée jusque dans son style vestimentaire, espère changer son futur par la musique, ou par une certaine approche de celle-ci. Ce sont les thèses développées par W.S. Burroughs (qui fait une apparition) qui sont reprises ici, avec au service de ce projet une belle galerie de V.I.P. de la contre-culture et de la musique industrielle : Genesis P-Orridge, F.M. Einheit, Christiane F., ainsi que des groupes comme Soft Cell ou The The. Cadrages étouffants, extérieurs gris et bétonnés, intérieurs saturés d’éclairages criards, présence discrète mais presque continue d’une musique industrielle minimaliste : la mise en scène se met au diapason pour créer cette étrange errance à la recherche non d’une lueur, mais d’un son d’espoir.
Séance en présence de Klaus Maeck, scénariste du film.