Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : “It’s God World (So Don’t Do Bad)” de Kondi Band.
Kondi Band, c’est le nom d’un trio de musiciens que, a priori, tout oppose et qui se compose de : Sorie Kondi, un génie musical sierra-léonais et vocaliste du groupe, ainsi que des deux producteurs Chief Boima et Will LV, respectivement basés à Los Angeles et Londres
L’histoire de cette formation est pleine de rebondissements, à la fois émouvante et inspirante. Elle commence en Sierra Leone. Sorie, né aveugle à Freetown, fait face dans les années 1990 à la guerre civile qui s’empare du pays. Après avoir perdu les bandes d’enregistrement d’un album qu’il enregistre en 1998 en plein chaos, il se tourne vers les rues de villages locaux dans lesquels il commence à se faire un nom. Sa carrière d’artiste change lorsqu’un ingénieur du son américain (Luke Wasssermann) l’entend chanter et décide de l’aider à enregistrer son premier album, intitulé Without Money, No Family.
Quelques années plus tard, Boima choisit de remixer le morceau titre de l’album, dont le bootleg tournera dans de nombreux DJ set et recevra les éloges de plusieurs publications, tel que The Fader. Cet évènement marquera le début de la collaboration entre les deux artistes qui permettra à Sorie de réaliser sa première tournée américaine. Aujourd’hui, Kondi Band délivrent le deuxième single de leur nouvel album We Famous, à paraître le 24 septembre sur l’excellent label Strut Records.
It’s God World (So Don’t Do Bad) est un morceau en collaboration avec Sweatson Klank, figure phare de la Beat Scene de Los Angeles, qui déploie une basse au consonance eighties typique du genre californien. Les percussions discos accompagnent la voix de Sorie Kondi, chantant en Loko (une des langues de la Sierra Leone). Toujours accompagné de son piano à pouce unique qu’il a fabriqué sur mesure (un instrument très similaire au mbira), Kondi nous transmet sa volonté de toujours garder de la positivité dans la vie et l’obligation de veiller sur les autres. Une belle leçon d’optimisme dont on a bien besoin en ce moment.