Que vous le voyiez en rose, en rouge ou en noir, octobre ne dérogera pas à la tradition matinale et dominicale, instituée par l’Opéra national de Bordeaux : commencer le mois par quelques notes de classique(s), au singulier comme au pluriel. Par un Concert du dimanche.
Au programme, pour s’accorder avec les premiers sanglots longs de l’automne, pour vous convaincre de braver la fraicheur de l’air où tourbillonnent les feuilles mortes, six musiciens – flûte, hautbois, clarinette, basson, cor et piano – rejoueront des œuvres piochées dans les répertoires de trois compositeurs battant l’étamine trikolor : les Russes Mikhaïl Glinka, Igor Stravinsky et Modest Moussorgski.
De Glinka, tout d’abord ? Un Trio Pathétique pour hautbois, basson et piano – oeuvre de dépit amoureux composée à la Scala des rossignols milanais. De Stravinsky, ensuite ? Ses Huit Miniatures pour quintette à vent, que son auteur concevait comme une friandise éducative, un « petit travail assez amusant où, avec les moyens les plus limités, je voulais éveiller chez l’enfant le goût du dessin mélodique ». De Moussorgski, enfin ? Ses Tableaux d’une exposition pour quintette à vent et piano, que l’artiste maudit et ruiné, lointain descendeur de Rurik (sorte de Charlemagne russe), a écrit en s’inspirant des aquarelles de son ami Viktor Hartmann (dont une sur … Limoges).
Tout ceci dit ne vous rien ? Qu’à cela ne tienne ! Ce sera alors une opportunité supplémentaire d’aiguiser votre curiosité, de savourer quelques croches subtiles et mélodies hors des temps frénétiques, de se hausser du col à peu de frais. Si peu que ça pourrait même être gratuit, si vous avez dans votre inventaire la clé de circonstance, le mot de passe Nova Aime, à renseigner sur la partition ICI-MÊME, EN SUIVANT CE LIEN.