« Expier la douleur, sans penser aux fracas qu’elle causera ». La résolution de Pauline Bert, affiliée à la compagnie Black Louve, dit bien le caractère virulent, impérieux, impudique de cette création, moins créée qu’extirpée. Elle dit l’écorchure. Elle dit le grondement trop longtemps contenu, celé, scellé ; le geyser noir de souffrances qui éclaboussera les parois plastifiées de la salle de bal bunkerisée plantée sur la scène de la Caserne Niel / Espace Darwin.
À la croisée du théâtre et de la performance, Angelica, Sauve-Moi fait l’éclatant récit d’une vie dont les illusions ont été dépiautées, liquidées, emportées par les brasiers. Même la cendre semble en avoir été soufflée. Le Prince charmant des histoires merveilleuses ? Il avait les canines longues d’un prédateur, d’un loup mettant en pièces un sinistre conte défait.
Une débandade que les six interprètes (Pauline et Sabine Bert, Colin Gigaroff, Loïc Labaste, Simon Pailler et Thomas Cassan) d’Angelica, Sauve-Moi font exploser, libres, débridé.es, revanchard.es, de joyeuses danses sur des airs de Macarena remixée en confessions puisant au plus profond du vécu. Pour exprimer voire sublimer la souffrance, psychologique, physique, traumatique ; pour transformer la vulnérabilité en force, la désillusion en résistance, l’abandon en volonté ne taisant plus ses douleurs, hurlant s’il le faut, tant qu’il le faut – avec ou sans hashtags.
Pour assister à cette pièce, Nova Bordeaux vous offre des places ; pour cela, SUIVEZ CE LIEN FLÉCHÉ, via le mot de passe Nova Aime.