On célèbre aujourd’hui un disque cool et simple, sorti en 2015 : “Vega International Night School” de Neon Indian.
Neon Indian, c’est un peu un one man band, mené par Alan Palomo, musicien mexicain installé au Texas. Ce drôle de type a été le chef de file de ce qu’on a appelé la chillwave. Sauf que cette vague musicale de “chill”, je n’ai jamais vraiment compris ce que ça voulait dire. Alors on va se contenter de dire que Neon Indian est comme un voyageur dans l’espace et dans les temps. Un musicien qui pourrait autant venir des années 70 que des années 2030.
Le son de Neon Indian est dur à qualifier, à la limite ce que l’on peut faire c’est tenter de retracer ses influences, qui vont des Parliament à Prince en passant par le rock psyché, la kitsch 80s et la french touch. En 2015, alors qu’il n’a que 27 ans, il sort ce disque-là, son troisième et son meilleur parce qu’il incarne exactement cette inclassabilité.
Cet album est dansant, groovy, ultra nerd, bourré de synthé, perché, généreux, oldschool, futuriste, reggae ou pas du tout. On ne sait plus. Si on prête attention aux paroles, on comprend que Neon Indian raconte même des histoires, de meurtres, de polyamours, etc.
Sur Nova, un des morceaux de ce disque qu’on avait beaucoup aimé et passé s’appelle “Annie”. C’est une histoire d’amour par téléphone, désespérée. La ligne de basse est folle, la mélodie rentre dans la tête à tout jamais, et Neon Indian interprète sa chanson avec tellement de jeu qu’on y croit.