À Nova, on aime vous faire des cadeaux de Noël avant l’heure en vous offrant des places pour la release party de ce bijou sonore de fin d’année made in Lyon qu’on vous présente en détails.
Avec “Drums Circle”, le producteur lyonnais puise dans différentes facettes de l’histoire des musiques électroniques qu’il croise à 15 années d’activisme musical. Digger invétéré, globe-trotteur, dj, producteur, co-directeur du label Hard Fist Records, Tushen Raï est une des figures prolifiques de la nouvelle génération des musiques électroniques de l’hexagone.
Sur ce premier EP sorti le 19 novembre chez Cracki Records, on navigue dans les influences du beatmaker. Les tablas indiennes ou des caxixi brésiliennes rencontrent des basses acid de TB-30, des voix auto tunées et des drums synthétiques de TR-808. L’Acid House de ses maîtres à penser Andrew Weatherall et Optimo va marquer les productions de Tushen Raï, qu’il va mêler à ses souvenirs, de ses écoutes du dub anglais aux sonorités électro psyché londoniennes, à ses défrichages de disques de musiques traditionnelles de la sono-mondiale, en passant par ses enregistrements sonores lors de ses différents voyages, et surtout par l’atmosphère trépidante des clubs qu’il écume depuis 5 ans avec son compagnon de scène de leur label Hard Fist, Cornelious Doctor.
Dès le premier titre, on entre dans l’univers percussif entêtant de Drums Circle, avec une ambiance Balearic beat nappée de synthés cosmiques et agrémentée de percussions maories chinées sur des disques de field recording, ainsi que de chants indonésiens. On entre alors dans une aventure sensorielle unique, qui se poursuit avec le puissant “Tropical Depression”, où tel un anthropologue, Tushen Raï, inclut ses collectages de voyage. La guimbarde introduit progressivement un titre à la basse lourde, rappelant l’âge d’or du psydub anglais représenté par des artistes tels que Shpongle ou Ott. Au gré des morceaux, on se laisse envoûter par cette expérience sensorielle digitale qui groove (à tel point qu’on en perd les mots pour écrire cette chronique, tellement on tape du pied à l’écoute du disque).
L’acid-house de « Drums Circle » de Tushen Raï poursuit son voyage à travers les époques et les continents, comme l’Afrique centrale dans “The Sardine Dance”, un titre rythmé par les résonances métalliques de la sanza, qui nous plonge progressivement dans un état de transe.
Le beatmaker se remémore chaque moments marquants de son histoire musicale, en faisant des clins d’œil subtiles à des genres musicaux ou à des rencontres humaines. Sur le très dansant “Bordel des Ärts”, il invite son ami d’enfance Baptiste André, à jouer des notes de clarinette klezmer lancinantes. Sans oublier son acolyte de Hard Fist et d’autres amis producteurs, conviés à remixer les quatre titres sur la face B.
Ce récit de vie et de voyage pourrait s’apparenter à la bande-son d’un roman de Jules Vernes ou de Barjavel. Cet EP pousse les portes de la perception (pour reprendre le titre d’un des livres de chevet de beaucoup de producteurs-travellers) et propose une musique envoûtante, irrationnelle, paradoxale, elle accroche l’auditeur d’un flot de sonorités nouvelles dans une sorte de syncrétisme de l’ensemble des mélodies de la planète. Et vu l’actu politique ces derniers temps, on a besoin de ce genre de disque qui rassemble, alors on se donne rendez-vous vendredi au Sucre, et comme c’est bientôt les fêtes, on vous offre des places ci-dessous en jouant avec le mot de passe que vous trouverez sur notre page Facebook Nova Aime.