Terry picole à outrance et de Tim fume trop. Quelle est la différence ?
Une vie qui bascule à cause d’un joint, ça te donne des idées de bons morceaux ?
Je me dis toujours que, quand même, pour être absolument offusqué.e par la consommation de cannabis, il faut soit être sacrément hypocrite soit tout à fait coupé.e du monde et de la culture. Impossible de dire combien de morceaux parlent de ça, évoquent un premier souvenir enfumé, une tranche de rire sous marie-jeanne, un appel à la légalisation. Et dans tous les styles musicaux : du jazz des années 20, du rap des années 90, du reggae, du blues, du rock, de la variété française, de la pop, de la musique expérimentale, contemporaine, de tous les temps.
Je ne dis pas ça en pensant que tout le monde devrait fumer, je dis ça parce que quand on est candidat, ça vaut le coup de ne pas ignorer la réalité des citoyens de son pays et de ne pas sortir la carte offusquée de “cannabis = drogue = drogue dure = mort assurée”.
Donc, en attendant un peu de subtilité et de débat de qualité, je propose à Valérie Pécresse un morceau. Un titre composé par Mike Skinner, aka The Streets, sorti en 2002 sur le génial album Original Pirate Material. Le morceau s’appelle “The Irony Of It All” et il compare la consommation d’alcool à celle de cannabis. Le MC se met dans la peau de Terry qui picole à outrance et de Tim qui fume trop. Avec une question : quelle est la différence ? Dans les conséquences réelles de ces substances sur l’être humain et sur la société ou dans la manière distincte de les juger ? Et si tout ça n’était qu’un débat de société que l’on n’ose pas avoir ? Et si tout ça était un peu ironique ?
En tout cas, voilà pour familiariser Valérie Pécresse avec ce genre de discussions.