Le sens du mot “révolution” a quelque peu perdu de son poids en ce début de 21ᵉ siècle. On peut “remercier” tous types de TED Talks et autres conférences technologiques en tout genre pour ça. Petit rappel : la révolution, quelle que soit sa forme, ne pourra jamais venir des marques ou entreprises qui veulent vous vendre un produit ou des services.
Fin des années 60 aux États-Unis, une révolution prend forme, incarnée par le Black Panther Party ou le Black Nationalism sous l’impulsion de jeunes noirs américains. Des hommes et des femmes, déterminées à changer leurs conditions sociales et faire tomber les institutions, au péril de leurs vies s’il le faut.
Chaque révolution amène son lot d’artistes qui, au travers de leurs œuvres, essayent de capter l’énergie de tout un mouvement pour l’incarner, mais aussi l’interpréter à leurs manières. Le groupe de Harlem, The Last Poets, a parfaitement compris le tournant historique qui était en train de se dérouler. Représentant de cette époque, leur musique faite de spoken word et de poésie à servir de fondation pour une autre révolution, cette fois-ci musicale : la naissance du mouvement hip-hop et du rap à la fin des années 70.
Le 4 février prochain, Abiodun Oyewole, membre fondateur des Last Poets, s’apprête à sortir son nouvel album sur le label AFAR, Gratitude. Pour nous faire patienter, le poète nous gratifie de trois singles dont le génial “Occupy”, qui invite à occuper son esprit et son cœur avec les choses nécessaires, essentielles de la vie, pour se reconnecter et mieux comprendre les enjeux à venir.