« Ayn Rand, femme capital » de Stéphane Legrand est en librairie dès aujourd’hui.
Écrivaine, philosophe, dramaturge et scénariste, Ayn Rand est une véritable pointure aux États-Unis, où l’on aime à dire qu’elle a écrit le livre « le plus influent après la Bible » : La Grève (Atlas Shrugged en anglais).
Nombre d’Américains diront que ses écrits ont changé leur vie. En France, c’est une illustre inconnue. Stéphane Legrand publie Ayn Rand, femme Capital aux Éditions Nova et rend à cette pionnière ses lettres de noblesse.
L’oeuvre d’Ayn Rand est à la base de la pensée capitaliste. « Sa philosophie (car elle se voulait philosophe, un peu comme Sartre se voulait écrivain) a exercé et continue à exercer une influence considérable sur tous les courants de la droite américaine la plus musclée – du courant libertarien à l’anarcho-capitalisme en passant par les ultras-conservateurs du Tea Party – mais aussi auprès de nombreuses personnalités de premier plan du gouvernement républicain. (…) Aujourd’hui encore, de joyeux drilles tels que Paul Ryan ou Ted Cruz ne parviennent pas à l’évoquer sans étouffer de pieux sanglots », raconte Stéphane Legrand.
Et en effet, tout au long de la dernière campagne présidentielle américaine on a cité du Ayn Rand à tort et à travers. Pourtant, l’écrivaine, athée convaincue se retourne sans doute dans sa tombe de servir ainsi la pensée conservatrice d’une droite religieuse. Et ce n’est pas la seule contradiction de cette figure emblématique : « Ayn Rand est un animal étrange », écrit Stéphane Legrand. « Elle est une anamorphose vivante qui peut apparaître, selon l’angle depuis lequel on la considère, comme un monstre de froide logique, auteur d’un système hermétique (…) mais aussi comme un épais tissus de contradictions maladroitement rapiécés les unes sur les autres comme un manteau d’Arlequin. » Stéphane s’est donné 210 pages pour dissiper le mystère Ayn Rand. À vos libraires.
Ayn Rand, femme capital de Stéphane Legrand. En librairie le 11 octobre. Éditions Nova, 20€.