Mais enfin.
Les États-Unis viennent d’annoncer leur retrait de l’agence onusienne. Et pour une fois, cette décision douteuse n’a (presque) rien à voir avec Donald Trump. Selon l’administration américaine, l’UNESCO serait « anti-israélienne ». Les États-Unis avaient déjà suspendu leurs contributions financières (un quart du budget de l’organisation) depuis 2011, quand l’agence avait admis la Palestine. La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, vient de déclarer : « En 2011 (…) j’avais déjà exprimé ma conviction que jamais l’Unesco n’a été aussi importante pour les États-Unis, de même que les États-Unis pour l’Unesco. Cette vérité est encore plus manifeste aujourd’hui, au moment où la montée de l’extrémisme violent et du terrorisme appelle à forger de nouvelles réponses à long terme pour la paix et la sécurité dans le monde. » Rappelons que l’UNESCO a pour mission d’encourager la paix dans le monde par le biais de la culture, de la science et de l’éducation.
Ce n’est pas la première fois que le pays quitte l’UNESCO en guise de protestation. Pendant la Guerre froide, en 1984, sous la présidence de Ronald Reagan, les États-Unis avaient claqué la porte à cause d’une « mauvaise gestion de l’organisation ». Cette fois-ci, le pays gardera son statut d’observateur, a déclaré le département d’État.
#US @StateDept statement on #UNESCO withdrawal: pic.twitter.com/eaALtElOVr
— Matt Lee (@APDiploWriter) October 12, 2017
La Palestine a déjà intégré la Cour pénale internationale, ainsi qu’Interpol le 27 septembre dernier. Elle dispose d’un statut d’observateur à l’ONU. Par ailleurs, on apprend aujourd’hui que le Hamas et le Fatah ont trouvé un accord, après plusieurs jours de discussions à huis clos au Caire.
Après dix ans de tensions, les deux organisations viennent de signer un accord qui prévoit notamment la prise de contrôle de la Bande de Gaza par l’Autorité palestinienne au 1er décembre prochain. Benyamin Netanyahu a d’ores et déjà annoncé qu’il ne traitera avec le gouvernement palestinien que si le Hamas démantèle son bras armé, rompt avec l’Iran, et reconnaît Israël. Pas gagné.
Visuel : © Wikimedia Commons / Cancillería Ecuador