Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de la France, ici à Marseille et dans les environs, parce que c’est là que la pulpe est secouée !
Jeudi 3 :
• Inauguration en musique de l’exposition Balades de Marseille à la Nouvelle-Orleans de Malika Moine à l’Alcazar. Pour tout dire, l’expo de l’aquarelliste Malika Moine est accrochée donc visible sur les murs de l’Alcazar depuis mardi matin, mais pour ce qui est du vernissage il faudra attendre aujourd’hui 17h30. Exposition en deux parties, qui commence au rez-de chaussée par quelques dessins choisis parmi la centaine réalisée lors d’un voyage en Louisiane à l’automne 2018, et se poursuit au troisième étage, par ce que Malika Moine appelle « ses flâneries marseillaises », une série d’aquarelles accompagnées de textes de Phil G. Toutes ces déambulations poétiques qu’elles se déroulent outre-Atlantique ou dans les rues de la cité phocéenne ont donné lieu à des recueils édités par Malika Moine sur R Garde Moi Ça, sa propre maison d’édition. Le vernissage sera accompagné d’un concert du trio Boogie Lionne. Composé de Guillaume Bence à la batterie, François Escojido à l’accordéon, et Fred Buram à la clarinette, aux saxophones, flûtes et au chant, le trio jongle avec les genres musicaux louisianais et caribéens. (Expo jusqu’au 26 février, vernissage le 3/02 à 17h30 à l’Alcazar à 19h. Deux rencontres avec l’illustratrice dont on croise les dessins dans la presse marseillaise (Marsactu) sont prévues le 8/02 à 17h au Patio de l’Alcazar et, pour une randonnée littéraire, le 10/02 à 17h30 dans l’Auditorium de l’Alcazar.).
• Comme la chenille, l’Embuscade de la Major redémarre ce soir avec Djufee aux platines et demain Melokolektiv. Après les fêtes de fin d’années et les défaites de la nuit liées à la Covid, L’Embuscade de la Major redémarre piano piano. Car chi va piano, va sano e va lontano, (qui va doucement, va sainement et va loin), donc en attendant la réouverture des clubs et autres lieux de nuit, on continue assis avec pour la réouverture ce soir Djufee qui aux platines croise disco, soul, électro et autres rondelles ou fichiers qui vont bien à l’heure de l’apéro, entre deux verres et un grignotis. Demain, vendredi, ce sont les DJs du Melokolektiv qui prennent les commandes du système son. Jeudi ou vendredi, jeudi et vendredi, c’est toi qui voit ! (De 19h à 1h du mat, Place Albert Londres, quai de la Tourette, 13002 – Entrée libre.).
Vendredi 4 :
• Nowmadas, une virée en images à travers le vaste monde à la Casa Colorada. « Nowmadas est un jeu de mots qui fait référence au nomadisme actuel ou au nomadisme contemporain. C’est un projet de collage numérique réalisé uniquement à partir des photographies de ma balade autour du monde » explique Hugo Moreno, un photographe bourlingueur qui ré-enchante ses voyages d’un coup de ciseaux numériques et de colle magique. « Ce sont des photos de mon nomadisme. Les images nous montrent un mélange de paysages et de lieux, de formes et de couleurs qui se mélange pour créer mon souvenir » ajoute le diplômé en arts plastiques de l’Université autonome de l’Etat de Mexico. L’expo est accueillie par la Casa Colorada, le lieu autogéré de l’association Ohtli des amis de l’Amérique Latine en France, un lieu où les chemins se croisent, un lieu de rencontre pour dire plus prosaïquement. Ohtli signifiant chemin en Nahuatl, la langue indigène la plus parlée au Mexique et usité en Amérique du Nord et Centrale. Il s’agit d’une langue agglutinante polysynthétique incorporante, et ça, ça vous en bouche un coin, d’autant plus que le caractère agglutinant polysynthétique agglutinant colle bien au travail du photographe-plasticien mexicain. (Vernissage le 4 à 19h à la Casa Colorada, 76 rue Consolat, 13001 – Adhésion libre et consciente à l’association, à partir de 2€ – Buvette et snack sur place – Pas de CB).
• Melokolektiv est l’Embuscade de la Major. Tout a été hier ou presque. Tu n’as qu’à t’y reporter et bien noter que ce n’est pluss Djufee aux commandes mais le Melokolektiv, un possee tout doux qui va te faire chavirer sur ton tabouret de bar. On me dit dans l’oreillette que c’est la dernière semaine avant le retour de la bamboche ! Vite ! (De 19h à 1h du mat, Place Albert Londres, quai de la Tourette, 13002 – Entrée libre.).
Samedi 5 février :
• La Nuit en Blanc invite le Camerounais Richard Amougou en Avignon. Celui qu’on appelle le Perturbateur, pseudo qu’il a lui-même officialiser, revient sur le devant de la scène. En effet, après un break de 3 ans et « un séjour au laboratoire de bonnes mélodies » comme il dit, il publiait en février 2020, Le Temps, un opus sensé relancer sa carrière, avant la célébration de ses 20 ans de carrière l’été suivant. C’était compter sans la Covid qui a chamboulé les plans du perturbateur ! Richard Amougou, l’arroseur arrosé en quelque sorte. L’as du bikutsi, une danse du centre du Cameroun, au bpm dans le rouge, dont il est un éminent ambassadeur, revient accompagné de son DJ Arthurmix pour un show de 22h à l’aube au Palais de Kounouz en Avignon. Attention, on parle de Nuit en Blanc, c’est une consigne, un conseil, pas une obligation ! (Dès 22h au Palais des Kounouz, 486 av Ste-Geneviève, Avignon – Prévente 15 €, sur place 20 € – Rens : 06 86 71 24 65).
• Dieu a le Sida. info ou intox ? Expo ! Pendant que le MuCEM déroule jusqu’au 2 mai prochain son expo VIH/Sida, l’épidémie n’est pas finie, qui retrace en 440 objets, l’histoire sociale et politique du Sida. SOMA sur le Cours Ju vernit Dieu a le Sida, l’exposition VIHvante d’Orion Lalli. Un vernissage qui sera ponctuée tout au long de la soirée par des performances de l’artiste brésilien Orion Lalli et quelques autres surprises, puisque cette soirée est réalisée en collaboration entre le SOMA et l’Atelier des artistes en exil, une organisation installée depuis peu à Marseille qui vient en aide aux artistes en exil comme son nom l’indique. Orion Lalli est un acteur, artiste visuel connu pour ses actions de défense des droits des personnes LGBTIQ+ ce qui lui a valu de nombreux problèmes dans le Brésil de Bolsonaro. Son propos radical et souvent provocateur fait réagir. A découvrir ! (Vernissage à 18h, l’expo est ouverte jusqu’au 20 février de 17h à 22h – Le 12 et 19 à 20h30, Abattoir, spectacle documentaire, le 20/02 dès 11h : brunch et table ronde avec Orion Lalli et l’Atelier des Artistes en Exil autour d’une cartographie de l’exil. (SOMA, 55 cours Julien, 13006.).
Dimanche 6 :
• Les Princes, film d’Arnaud Delmarle et Sofiane Lounes fait son premier pas au Gyptis. Premier pas est « un espace pour découvrir des premières œuvres, les premiers films de jeunes pousses de notre territoire ! » clame l’équipe du Gyptis. Ce dimanche, le cinéma de la Belle de Mai projette un court métrage (22mn) d’Arnaud Delmarle et Sofiane Lounes ou il est question d’une bande d’adolescents à la marge, d’une meute d’ados rejetant toute forme d’ordre où chacun doit faire ses preuves. Une histoire vieille comme le monde, qui va si bien au monde d’aujourd’hui ! A découvrir en présence de l’équipe du film avec qui il sera possible d’échanger à l’issue de la projection. (A 16h, 136, rue Loubon, 13006 – Gratuit.).