Aujourd’hui on fête les cinq ans de « Los ángeles » de Rosalía, le premier disque désarmant de beauté d’une chanteuse devenue incontourable.
Ce matin, l’anniversaire du jour est comme un travail d’archéologie où l’on se souvient d’une artiste telle qu’on l’a connue, avant toutes ses évolutions : La Rosalía. Parce que même si on adore ses métamorphoses de plus en plus pop, puissantes et populaires, ce disque-là : Los ángeles avait une saveur particulière.
Alors qu’elle n’a que 25 ans elle compose ce premier album avec Raül Refree, un musicien et producteur versatile et référence de la musique espagnole. À l’époque, au milieu des années 2010, son nom commence à circuler dans toute l’Espagne, en Catalogne, en Andalousie et à Madrid où elle réconcilie les territoires traditionnels et la musique populaire. Mais c’est encore un bruissement discret, et c’est 2017 qui va être l’année de l’éclosion grâce à ce disque désarmant de beauté, de simplicité et d’évidence.
Un premier disque désarmant de beauté
C’est surprenant, parce que d’habitude un premier album est plus léger que ça, mais celui-ci est centré sur le thème de la mort et revisite des œuvres patrimoniales espagnoles, des mélodies, des films et des pièces de théâtre classiques. Et c’est sans doute comme ça que Rosalía va faire un premier pas vers le succès : en conciliant les publics. Qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, fous de flamenco traditionnel ou de pop plus contemporaine. La critique, même la plus sévère, est désarmée devant la beauté du disque et La Rosalía se métamorphose rapidement en une immense star.
Et en souvenir de ces premiers échos, annonciateur d’une grande vague, on réécoute “De Plata” un morceau si beau qu’il en est presque suspendu.