“Cher journal, aujourd’hui j’ai encore découvert un trésor musical”.
Un journal intime, ça tire souvent vers les petits tracas du quotidien et le morceau qu’on vous propose aujourd’hui illustre bien ça musicalement. Et en plus, il a le bon goût de s’appeler “Dear Diary”. C’est un des morceaux pas si connu des Moody Blues, un groupe anglais adoré notamment pour leur morceau “Nights in White Satin”. “Dear Diary” c’est comme ça que commencent les journaux intimes en anglais, mais c’est aussi un titre qui date de 1969, et qui a vraiment des airs de trésor caché.
Par sa mélodie bien sûr, d’ailleurs les Moody Blues étaient réputés pour leur sens des harmonies et leur manière de chanter la mélancolie. Mais aussi par ses paroles, qui abordent l’ultra quotidien, la solitude contemporaine, les doutes face à un avenir bien incertain à cette époque de guerre froide. D’ailleurs, le morceau finit sur une petite phrase qui ne s’oublie pas : “quelqu’un a été tué par la bombe atomique, mais je ne le connaissais pas” : fin du morceau, début de l’indifférence.
Il y a du génie dans ce titre qui a d’ailleurs été souvent samplé dans les sphères du rap alternatif et perché. Parce qu’il est psyché, et qu’il nous plonge dans une petite spirale dont on ne ressort pas indemne.