Aujourd’hui, on célèbre un disque jeune, mais qui a déjà eu le temps de faire des vagues. C’est l’album « El Madrileño », de C. Tangana qui sortait il y a un an et qui a ensoleillé notre printemps.
C. Tangana, Antón Álvarez de son vrai nom, est un musicien madrilène que l’on a connu en tant que rappeur, producteur et chanteur. Il a pris des tas de pseudos, travaillé pour d’autres, pris le temps de faire des recherches sur les traditions musicales espagnoles et a fini par proposer un disque inédit. Un album solidement enraciné dans l’histoire musicale espagnole, le flamenco bien sûr, mais aussi porté sur tous les continents de la musique latine. Soit autant la bachata, que le baile funk, la bossa nova ou le reggaeton. Pour ce disque, C.Tangana a d’ailleurs invité des musiciens cubains, uruguayens et argentin.
C’est aussi un album follement contemporain dans lequel C.Tangana prend soin de renouveler des styles typiques trop souvent formatés
Ce qui explique pourquoi El Madrileño va sincèrement surprendre au-delà du public prévu. Les journaux conventionnels comme El Pais vont rapidement le distinguer comme l’album de l’année, le monde entier va le voir comme un digne successeur des succès de Rosalía, et le charme va opérer.
Alors que C. Tangana vient de sortir une version augmentée de ce disque, et qu’il s’apprête à conquérir les cœurs avec une série de concerts, voici un des plus jolis titres de l’album qui devrait achever de vous convaincre si vous n’aviez pas encore fondu. C’est une histoire de désamour, et d’abandon, c’est émotif et sincère. On suspecte d’ailleurs qu’il ait été composé pour son ancienne petite amie, la fameuse Rosalía.