Un bot Twitter les traque.
Cela fait maintenant plusieurs moins que le Bitcoin truste les fils d’informations. Et cela s’explique notamment par l’ampleur qu’a pris la cryptomonnaie. Si cette monnaie virtuelle avait pour ambition première de s’émanciper des impératifs bancaires, elle connaît aujourd’hui une véritable explosion. Et aujourd’hui, 1 bitcoin équivaut plus ou moins à 12 740 euros, la monnaie est donc soudainement devenue un centre d’intérêt d’un cercle bien plus large de personne…Et il permet notamment à l’Alt Right américaine de faire fructifier son argent.
C’est du moins ce que révèle une expérimentation menée par le chercheur en cybersécurité John Bambenek professeur à l’université de l’Illinois et relayé par Mashable France. Ce chercheur a créé un bot pour suivre l’activité des portefeuilles virtuels liés à l’extrême droite et aux néonazis américains.
Ce bot s’appelle @NeoNaziWallets, et il scanne les échanges et les dons d’argent qui transitent dans l’alt-right américaine.
Le début de son enquête part des fonds importants du Daily Stormer, le site web des mouvements suprémaciste blanc et néonazi. En effet, Andrew Auernheimer, militant politique et webmaster du Daily Stormer, s’était vu réceptionnaire de donations d’un million de dollars en bitcoins… Et selon, John Bambenek le site en lui-même possède un portefeuille bitcoin de 300 000 dollars.
Mais le pire c’est qu’ils ne s’en cachent pas. Le directeur de ce même site, Andrew Anglin revendique même que le bitcoin est la « cryptomonnaie des nazis », toujours selon mashable. De même que, Richard Spencer, théoricien de « L’alt-Right » et à qui on attribue l’invention du terme, affirmait en mars 2017 que le bitcoin allait devenir la monnaie officielle de cette extrême droite.
Et il ne s’agit bien entendu pas des seules fluctuations de monnaie vers des groupes racistes. L’ambition de John Bambenek est donc d’attirer l’attention vers ces transactions pour une prise de conscience collective, mais surtout à termes afin de tenter de les limiter.
Après tout, il déclarait à Motherboard en août dernier : « J’emmerde ces mecs-là ».
Visuel : (c) capture d’écran