Il y a 24 ans, un 17 avril 1998, sortait « Clandestino », et la face (B) du monde en était changée.
Aujourd’hui on souffle les bougies d’un album culte. En 1998, un certain Manu Chao termine son aventure avec la Mano Negra, groupe de rock français qui a marqué le genre. Ça n’est donc pas vraiment, à l’époque, le Manu Chao qu’on connaît. Ayant déjà écrit quelque 70 chansons lors d’un périple sud-américain, Manu se lance en solo et se tourne vers la techno. Seulement voilà, un bug informatique plus tard, les pistes techno disparaissent, et Clandestino est condamné à être un album acoustique, en guitare/voix. Épuré, sinon dépouillé. Et c’est peut-être la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
C’est un triomphe. À l’été 99, l’album est déjà dans les bouches, les teufs et les voitures du monde entier. Depuis, il nous accompagne, comme un vieux pote qu’on ne verrait pas souvent, mais avec qui on serait toujours d’accord. Outre le succès commercial, c’est un disque qui raconte beaucoup de choses. Qui chante ceux qui fuient leur pays, les frontières, mais aussi les peines de cœur de son auteur (Manu Chao, si vous ne suivez pas.)
Puisqu’il fallait bien choisir un morceau, on réécoute ce matin « Lagrimas de Oro ». Un morceau qui raconte que le monde n’est pas toujours un bel endroit, mais que quelque part au loin, les tambours de la rébellion se font entendre. Et Manu Chao, c’est ce qui le fait tenir.
Bon anniversaire Clandestino, et merci pour tout.