La lanceuse d’alerte ne cache plus ses ambitions politiques.
Chelsea Manning, l’une des lanceuses d’alerte les plus médiatisées ces dernières années, vient d’annoncer sa candidature au Sénat américain. Elle est à l’origine d’une fuite de 700 000 documents militaires classifiés, publiés par Wikileaks en 2011. C’est elle, alors analyste militaire, qui avait transmis ces fichiers. Parmi eux, une vidéo qui fera le tour des écrans de la planète : celle d’une bavure américaine pendant la guerre en Afghanistan.
Condamnée en 2013 à trente-cinq ans de prison pour trahison, Chelsea Manning a vu sa peine commuée par Barack Obama, à la fin du mandat de ce dernier et à la surprise générale. Elle a pu retrouver sa liberté, au grand dam de Donald Trump.
Ungrateful TRAITOR Chelsea Manning, who should never have been released from prison, is now calling President Obama a weak leader. Terrible!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 janvier 2017
À 30 ans, la jeune femme est devenue une véritable figure politique. Un rôle qu’elle endosse et entretient puisqu’elle vient de présenter sa candidature à la primaire sénatoriale démocrate dans le Maryland, qui se tiendra en juin prochain. Comme le rappelle Numerama, le siège est déjà tenu par un démocrate, Ben Cardin, depuis onze ans. Avec un clip de campagne digne d’un blockbuster, Chelsea Manning se présente comme une candidate prête à défier le pouvoir en place. Lanceuse d’alerte, opposante politique, femme transgenre (elle a effectué sa transition en prison), elle prône le militantisme dans « une période de haine ». « Nous n’avons pas besoin de plus, ou de meilleurs leaders, nous avons besoin de quelqu’un qui veut se battre », annonce-t-elle.