Ce matin, on fête l’anniversaire d’un véritable raz-de-marée sur la disco.
Mais aussi sur les pistes de danse et dans la carrière de celle qui l’a chanté : c’est Bad Girls de Donna Summer. Qui sortait un 25 avril 1979, il y a donc 43 ans.
C’est un album qui va au bout de l’énergie, et de la puissance du disco. Quitte à en épuiser quelques-uns au passage, qui souhaiteront la mort du genre. Mais pour revenir à sa créatrice, Bad Girls n’est pas le premier fait d’arme de la musicienne. Elle a déjà gémi et souffert sur le morceau « Love To Love You Baby ». Titre pour lequel les producteurs Giorgio Moroder et Pete Bellotte l’ont poussée à simuler des orgasmes pendant des heures.
Elle a déjà fait danser le monde entier avec « I Feel Love », elle l’a émoustillé, et l’a parfois choqué. Elle a même douté, face au succès si intense et aux critiques, et s’est réfugiée dans la spiritualité. En prenant parfois conscience qu’elle donnait beaucoup trop d’elle-même.
Et pourtant, malgré tout ce qu’elle a déjà vécu en tant qu’artiste, performeuse, musicienne avant-gardiste. C’est avec ce disque de 1979 qu’elle va encore atteindre d’autres sommets. L’album s’appelle Bad Girls. Il est irrévérencieux et son titre fait référence aux femmes libertines et aux travailleuses du sexe. Mais il est surtout un tank à l’assaut de la pop, de la disco, de la funk et de la soul. Il est à nouveau produit par Moroder et Bellotte, et entend sortir Donna Summer des carcans dans lesquels l’industrie musicale a envie de l’enfermer.
C’est encore un double album, et on y découvre de nombreuses facettes de la musicienne. Elle est parfois une diva du disco, parfois une amoureuse éperdue et parfois elle hypnotise subtilement. Bref, Bad Girls est une œuvre qui tente des choses, et qui réussit. Au point de se vendre à des millions d’exemplaires, concurrençant cette année-là l’album Off The Wall de Michael Jackson.