Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Ki Ki » de YEИDRY.
Il est possible qu’aux premières notes de « Ki Ki », le nouveau morceau follement attachant de YEИDRY, vous vous retrouviez, sans avoir pourtant ordonné à votre corps de le faire, à entamer la même danse, charnelle et déhanchée, qui est celle des danseurs et danseuses de ce clip dans lequel vous pourrez voir, aussi, beaucoup d’autres choses. À savoir : un bain de téléphones (ce n’est pas une image, mais littéralement une baignoire pleine de téléphones), une tireuse de cartes, un lapin qui roule dans une Ferrari rouge pour enfants petits. Un bordel bien sympa et qui se consomme, c’est important, au second degré.
Alors bon, vous dansez, en répétant même, et là ça devient vraiment barge, « ki ki ki ki ki ki ki ki », et soudain, vous vous demandez : YEИDRY, c’est ki ki, au juste ? Une chanteuse italo-dominicaine inspirée par le dembow de la belle République dominicaine (un croisement énergique entre le dancehall et le reggaeton) qui nous fait, avec ce morceau dont le refrain se retient facilement, un effet important. Et ça veut dire, quoi, « Ki ki », pourquoi ? C’est une abréviation de « Juaniquiqui » qui, en argot dominicain, fait référence à l’argent, voilà.
C’est sensuel, speed et pas si loin que ça d’un album qu’on est nombreux.ses à vénérer ici — celui de Rosalía —, c’est un titre empli, enfin, d’une philosophie qui nous plaît bien et qui peut se résumer par ces quelques mots de YEИDRY elle-même : « Il est bon de se rendre indisponible afin de prendre soin de nous et de célébrer la vie ». En gros : mettez-vous en mode avion, faites prendre la douche à vos smartphones, zappez les notifications, préférez-leur les vibrations et dansez frénétiquement en répétant cette syllabe pas si dure que ça à répéter : « ki ki ki ki ki ki ki ki ». La vie est belle, dansons-la.