Ce matin, on fête le dernier album de Vampire Weekend : « Father Of The Bride » sorti un jour lumineux et solaire de mai 2019.
Quand on a découvert Vampire Weekend dans les années 2000, ça a été une drôle de sensation. Comme aller assister à un concert d’étudiants tout sages, qui nous donnent une claque avec leurs bonnes idées, leur bon goût et leurs mélodies parfaites. Vampire Weekend des débuts, c’est Ezra Koenig, Chris Baio, Chris Tomson et Rostam Batmanglij. Quatre étudiants en musicologie, à la très prestigieuse université américaine de Colombia. Des gars propres sur eux, preppy comme on dit, mais tellement talentueux et curieux.
Du genre à ne pas être écrasés par leur culture musicale ou leur technique. Et surtout à être ouverts sur toute autre chose que le rock et la pop anglo-saxonne. Eux sont fous de musique sud-africaine, nigériane, ghanéenne, malawite. Et ça change de ce que l’industrie musicale à l’habitude d’entendre tout le temps.
Leur premier album est merveilleux. C’est celui de tous les tubes, des idées folles, et il va définir leur identité musicale.
Leur deuxième Contra, pareil.
Le troisième, qui sort en 2013, est peut-être moins fort. Et alors quid de Father Of The Bride, leur quatrième disque ?
Il est attendu, scruté, écouté. Et c’est surtout, le premier album sans la collaboration de Rostam, qui a quitté le groupe. Lui qui était le cerveau mélodique, là où Ezra en était le chanteur et l’incarnation. Et c’est sûr que ces nouveaux morceaux n’ont pas la même force que leurs premiers. Au point que par moment, on regrette le passé.
Mais quand même, il y a des fleurs et du soleil, des épices et des couleurs dans ce disque. Des collaborations aussi, avec Mark Ronson, Danielle Haim, Haruomi Hosono, Steve Lacy.
Et après trois ans, il est toujours aussi agréable à écouter.
Alors ne boudons pas notre plaisir : écoutons-le ! Et plutôt deux fois qu’une puisque les titres sont courts.