On vous a déjà parlé à plusieurs reprises (dans le Nova Club, ou ici sur le web) de – 22.7°C, l’album du français Molécule, ce producteur courageux qui, après avoir capté l’intensité dangereuse de l’Atlantique Nord sur 60° 43 Nord (plusieurs semaines en mer, avant le travail de studio), est récemment parti cette fois à la conquête (sonore) du Groenland, où il nous disait récemment avoir passé cinq semaines, dans un petit village de chasseurs, totalement isolé du reste du monde.
« J’ai vécu là parmi 80 personnes et 300 chiens de traîneau, avec à peu près quatre heures de lumière du soleil par jour. La seule idée que j’avais avant mon départ était la volonté de composer avec le silence. J’ai passé mes journées à enregistrer les sons de mon environnement : le souffle de la banquise, les craquements des icebergs, les hurlements des chiens de traîneau, le silence polaire… Pendant les nuits, dans une petite maison que j’ai transformé en studio de musique, j’ai utilisé ces sons pour créer la musique de l’album -22,7°C. »
Expérience rarissime pour démarche singulière, le contexte d’enregistrement de cette véritable aventure humaine se trouve racontée dans un mini documentaire – Behind – 22.7°C -, réalisé sur place par Vincent Bonnemazou, que l’on vous propose aujourd’hui en exclusivité, documentaire sans paroles mais, forcément, avec beaucoup de sons afin que l’on puisse capter, à notre tour, l’intensité d’un disque disponible depuis vendredi dernier chez Mille Feuilles / Because Music.
L’album, puissant de bout en bout mais forcément marqué par quelques hauteurs (les morceaux « Sila » et « 5951HZ ») et qu’il sera possible de découvrir aussi en live, le 8 mars prochain notamment, du côté de l’Élysée Montmartre à Paris.