Un tout petit disque par sa durée, mais grand pour son rayonnement : « Whack World », premier album de la musicienne Tierra Whack et disque révélateur
Tierra Whack est une rappeuse de Philadelphie (une des terres promises de la musique aux USA), qui commence à rapper dans des open mics. Inspirée par ses aînés, elle est fan de Dizzee Rascal, au point de se surnommer “Dizzle Dizz”. À 18 ans, elle déménage à Atlanta (autre terre promise), devient Tierra Whack, et est ensuite repérée par le label Interscope.
Elle sort ce disque (un drôle de truc), à 23 ans, avec quinze morceaux d’une minute seulement. Un album donc extrêmement court, mais aussi très intrigant. Il naît à vrai dire d’une blessure d’égo : un jour en studio, son ingénieur du son, épuisé par son hyperactivité et à sa déconcentration, lui dit qu’elle n’arrivera jamais à enregistrer un disque comme celui-ci. Et elle prétend le contraire, et se dit que, justement, son disque rebondira d’humeur en humeur, de délires en déceptions.
C’est pour cette raison que les ambiances s’enchaînent sur cet album. Car en plus d’être versatile (pour le meilleur) Tierra Whack jongle avec les mots, les références et les sons avec une aisance folle.
Quinze minutes, c’est le temps qu’il vous faut pour plonger dans le monde de Whack, et d’en ressortir avec le sourire aux lèvres comme dans les oreilles.