La journaliste Camille Polloni, qui a suivi l’affaire depuis ses débuts, est l’invitée de L’Heure de Pointe ce mercredi.
Depuis le mardi 13 mars, comparaissent devant la justice les accusés du dit « Groupe de Tarnac », accusés d’avoir saboté des lignes de TGV à Dhuisy, en novembre 2008. Julien Coupat et Yildune Lévy sont jugés pour « dégradations d’un bien appartenant à autrui », Elsa Hauck et Bertrand Deveaud, pour « association de malfaiteurs ». D’autres encore pour « refus de se soumettre au prélèvement biologique », ou encore « recel de documents administratifs volés ».
« L’Affaire de Tarnac », c’est une enquête pour sabotage (des crochets posés sur les caténaires d’une ligne SNCF), qualifiée de « terrorisme » par la justice, qui se révèle progressivement en fiasco judiciaire. L’étiquette « terroriste » collée à ce dossier pendant 8 ans lui a été retirée en janvier 2017, après une longue bataille judiciaire qui est allée jusqu’à la Cour de cassation. Il faut dire que certains y tenaient, à ce qualificatif, qui cache bien des zones d’ombre.
J’ai eu la chance, ces dernières années, de travailler sur l’incroyable «affaire de Tarnac» dont le procès s’ouvre aujourd’hui. Petite rétrospective perso pour celles et ceux qui voudraient s’y replonger.
— Camille Polloni (@CamillePolloni) March 13, 2018
Dès les balbutiements de l’affaire, le « Groupe de Tarnac » est qualifié par Michèle Alliot-Marie (alors ministre de l’Intérieur) comme une « mouvance d’ultra-gauche, anarcho-autonome ». Supposément « dirigée » par Julien Coupat. C’est ce même groupe, dont les membres ont entre 30 et 40 ans, et ne se réclament d’aucune appartenance, qui agite depuis une semaine la quatorzième chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Une salle hilare face aux incohérences du dossier, des avocats de la défense sur-préparés, des prévenus insolants comme des cancres de salle de classe, c’est une véritable pièce de théâtre que raconte la journaliste Camille Polloni pour le site d’information Les Jours, depuis le 13 mars.
Camille Polloni connaît bien cette affaire. En neuf ans, elle l’a décortiquée dans chaque rédaction qu’elle a fréquentée, Les Inrocks, d’abord, puis Rue89 et désormais Les Jours, pour lesquels elle suit le procès. C’est sur ce procès, et sur l’affaire, qu’elle reviendra aux côtés de Xavier de La Porte dans L’Heure de pointe ce mercredi soir, à 19h, sur les ondes de Nova.