Le héros des musiques guadeloupéennes en direct dans le Café Nova.
Ce matin, nous célébrons la Guadeloupe, ses habitants et son histoire. Ce matin nous avons la chance d’avoir avec nous Edmony Krater, l’un des grands passionnés et fervents défenseurs du style musical guadeloupéen le plus historique, le plus emblématique : le gwoka.
Le gwoka prend ses racines dans les champs de plantation de canne à sucre en pleine période esclavagiste au XVIIe siècle. Les esclaves bravent alors les interdits du Code Noir en se réunissant pour jouer, chanter et danser au son des tambours KA. Sept rythmes qui font la base du gwoka, sept rythmes improvisés s’associant à la profondeur des chants et à la transe de la danse. Une musique vivante lié à toute l’histoire de la Guadeloupe, transmis de génération en génération.
Et parmi les passeurs, Monsieur Edmony Krater qui baigne dans la tradition et les tambours KA depuis les années 70 avec le groupe culte Gwakassoné, et jusqu’à aujourd’hui, lorsque Julien Achard de Digger Diggest et le label Heavenly Sweetness ont eu la grande et belle idée de ressortir TI Jan Pou Velo pour redonner ses lettres de noblesse à cette musique historique oubliée.
Alors, Edmony Krater a décidé d’aller plus loin et de continuer à livrer sa propre version du gwoka, en enregistrant trente ans après son dernier album un nouvel opus, rendant un hommage moderne et avant-gardiste à cette musique insurrectionnelle. Du gwoka moderne qui baigne dans le free-jazz et le funk, c’est la version gwoka d’Edmond Krater, accompagné de Franck Souriant au clavier & Sonny Troupé au Tambour Ka et percussions.
Le nouvel album s’intitule An Ka Sonjé. Il est sorti sur Heavenly Sweetness.