Le maloya électronique de Labelle illustré par un clip de Kid Kreol & Boogie.
En août dernier, au moment où il s’apprêtait à sortir Univers-Ile, son deuxième album, Labelle nous l’affirmait « j’assume le terme : je fais du maloya électronique ». Élevé en Île-et-Vilaine, du côté de Rennes, Jérémy (le prénom de Labelle) avait dû revenir à ces racines créoles il y a quelques années, et effectuer un chemin que d’autres font généralement dans le sens inverse. « La base du projet, vraiment, c’était de faire des ponts entre les genres, entre musique électronique et musique réunionnais. Puis j’ai découvert qu’en réalité, le pont était déjà en moi, dans les racines qui sont les miennes (…) Revendiquer une culture, ce n’est pas quelque chose d’anodin à la Réunion. Ma démarche s’inscrit dans la suite de la revendication du maloya mais elle en prend aussi le contrepied. On utilise des éléments du maloya, pour en faire quelque chose de nouveau, de plus universel, et de moins centré sur La Réunion. »
La Réunion, figuration évidente, c’était notamment l’objet du très bel artwork venu illustrer cet Univers-Ile, un visuel signé par le duo Kid Kreol & Boogie qui montrait alors une île en fusion, issue, sans doute, d’un rêve symboliste et cotonneux. Kid Kreol & Boogie , on les retrouvent également aujourd’hui à la réalisation du clip de « Souviens-toi », nouvel extrait, également remixé (un EP vient de sortir avec des remixes de Muqata’a et Julia Gjertsen), sur lequel posait notamment le poète/slameur créole Hasawa. À propos du clip, on nous dit : « Le géant, représentant une montagne qui marche, évolue doucement dans un environnement cosmique. À travers l’île, la montagne, le cosmos, l’univers intérieur, le clip aborde les thèmes de la création, de la mutation, de l’élévation et de la recherche de soi. »
Sur l’île ou sur le continent, quelques dates à venir pour Labelle : aux Électropicales le 4 mai, au Jokers pub Angers le 18 mai, et au Hasard Ludique pour la soirée Arte radio le 24 mai.
Visuel : (c) Kid Kreol & Boogie