Sons d’hier et sons d’aujourd’hui, dans le Café Nova.
Ce matin, c’est un véritable voyage sonore et spatio temporel qui s’invite à nous. Direction les années 70 au bord des rives du Bosphore. La Turquie est alors en train de changer, de se moderniser, de sortir d’un passé auto-centré pour s’ouvrir petit à petit sur le reste du monde. Une jeune génération est en train de chambouler les codes, de ne pas forcement s’occidentaliser à tout prix mais de devenir ce pays d’entre deux continents, d’entre deux civilisations. Cette jeune génération est représentée par des chanteurs et des musiciens tels que Barış Manço, Erkin Koray, Selda Bagčan ou encore Neset Ertas, qui vont véritablement introduire le rock en Turquie, lui donner un nom celui de Rock Anatolien, un rock, reprenant les classiques de la musique populaire et leur donner une seconde vie.
C’est l’âge d’or de la musique turque, et c’est à cet âge d’or, littéralement puisque c’est sa traduction en turc, qu’Altin Gün rend hommage aujourd’hui. Faire revivre le passé dans le présent en créant une musique du futur, une musique psychédélique qui parle aussi bien aux danseurs d’aujourd’hui qu’aux fantômes du passé, une musique qu’Altin Gün arrive à prolonger sans jamais la trahir, et c’est tant mieux car elle garde ce coté magique, mystérieux, émouvant et orgasmique à la fois.
Le premier album de ce combo s’intitule On (que vous aviez pu découvrir aux Nuits Zébrées en décembre dernier), basé à Amsterdam et se compose de Jasper Verhulst, Ben Rider (guitare) Nic Mauskovic (batterie) Merve Dasdemir (chant) Erdinc Yildiz Ecevit (saz, une sorte de luth traditionnel anatolien) Gino Groeneveld (percussions).