L’application de rencontres gay compte 3,6 millions d’usagers.
Alors même que Facebook est dans l’oeil du cyclone depuis plus de deux semaines pour avoir laissé un site pro-Trump utiliser les données de plus de 50 millions d’utilisateurs, Grindr, l’application de rencontres gay devrait rapidement le rejoindre. Les patrons de l’application sont soupçonnés d’avoir partagé les renseignements fournis par les membres de la plateforme, notamment leur statut sérologique (s’ils sont ou non porteurs du HIV), selon une enquête de Buzzfeed.
Les entreprises en question, Apptimize et Localytics, sont chargées d’évaluer les statistiques de l’application pour optimiser son fonctionnement et reçoivent en conséquence les données utilisateurs : localisation, identifiant téléphonique, email, entre autres. Ces informations permettent donc d’identifier clairement les personnes porteuses du HIV. De quoi inquiéter la communauté LGBT qui se sent trahie par l’application. « Voir ces données partagées avec des tiers sans en être expressément notifié (…) est une violation extrêmement flagrante de nos principes, que l’on n’attendrait pas de la part d’une entreprise qui se présente comme alliée de la communauté queer », déclare à Buzzfeed James Krellenstein, membre d’ACT UP New York.
Comme le note Le Monde, Scott Chen, l’un des responsables de l’appli, argumente que les usagers sont libres de mentionner ou non leur statut sérologique. Depuis, le chef de la sécurité chez Grindr a annoncé que l’application avait stoppé ce partage intempestif.