Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : “Horsepower for the streets” de Jonathan Jeremiah.
A Solitary Man. Qu’il est loin l’artiste qui, en 2011 et avec un titre au nom aussi évocateur, revendiquait la solitude nécessaire à ceux qui ont pour ambition de créer. En 2022, c’est en effet, et en partie, entouré d’un orchestre symphonique que le Londonien Jonathan Jeremiah se retrouve sur Horsepower for the streets, son nouvel album paru ce vendredi. La solitude est loin. Voici le temps de l’échange.
Avec l’Amsterdam Sinfonietta (un orchestre à cordes de 20 musiciens), il a mis au monde ce disque à la beauté troublante, entre gospel intense, folk euphorique, soul à la Curtis Mayfield et pop symphonique. On songe à Lalo Schifrin, à Terry Callier, à Bon Iver, ou plus récemment à la soul tout aussi moderne et tout aussi puissante de Michael Kiwanuka.
Beaucoup d’âme, d’intensité, de cœur dans la musique de ce Londonien qui ne sauvera pas, oh god, ni la reine ni qui que ce soit d’autre, mais peut-être votre âme à vous, chères auditrices, chers auditeurs, vous qui avez peut-être déjà croisé Jonathan Jeremiah, allez savoir et par hasard, dans la région en Dordogne, du côté de Saint-Pierre-de-Côle précisément, un village isolé du bruit, de la fureur, des distractions qui emmènent ailleurs, empêchent de se concentrer sur ce qui compte au plus profond. Là où il a composé ce disque qui, incontestablement et pour les amateurs du genre, fera date.
Écoutons aujourd’hui le morceau qui donne son au disque : « Horsepower for the streets ».