Aujourd’hui, le 28 septembre 2022, on fête l’anniversaire de la bande originale de Dazed and Confused, un film-capsule temporel du réalisateur américain Richard Linklater.
On vous fait le pitch en deux mots : on est dans les années 70s, c’est la fin de l’année scolaire et un jeune sportif prometteur est tiraillé entre deux choix : écouter son coach et filer dans le droit chemin ou vivre pleinement sa vie en quête d’aventure et d’amusement avec comme carburant toutes sortes de substances (plus ou moins légales).
Le but de ce film n’est pas vraiment de raconter une histoire, mais plutôt de nous plonger dans l’ambiance des années 70, et de répondre aux questions que l’on se pose sur la jeune génération qui a grandi à cette époque. Que faisaient les jeunes de la classe moyenne américaine vivant dans une zone pas complètement rurale, mais pas réellement urbaine non plus ? Que faisaient ses bandes pour occuper leurs journées, et surtout leurs nuits ? Comment s’habillaient-ils ? Et surtout, quelle musique rythmait leurs péripéties ?
Pour la dernière, on peut répondre sans sourciller : du rock mon capitaine, et provenant des USA s’il vous plaît. Qu’ils proviennent des catalogues d’Aerosmiths, de ZZ Top, d’Alice Cooper, de Deep Purple ou des Runaways, on trouve un ADN commun à ses reliquats du paysage sonore de l’Amérique des seventies. Quand il n’est pas doux, aérien ou psychédélique, ce rock est brut, vif, avec une attitude enragée.
Cette bande son est à l’image de cette génération de jeunes étudiants qui font la chique aux générations précédentes, préférant les après midi sur l’herbe à explorer tous les effets secondaires que les psychotropes procurent plutôt que de rester l’arrière-train vissé sur une chaise à réviser, pour se bâtir un avenir dont on n’a franchement pas envie.
Pour fêter les 29 printemps de cette B.O, écoutons un morceau qui incarne parfaitement le sentiment de cette tranche démographique, Cherry Bomb des Runaways, la formation 100% féminine emmenée par Joan Jett et Sandy West.