Il y a des jours où vient l’envie de contester, de lutter contre des injustices, des réformes, des événements. Pour accompagner ces mouvements, “En Lutte ! Carnet de Chants” retrace l’histoire de 24 chants de protestation.
Ce livre est le fruit des travaux communs de Véronique Servat, Étienne Augris, Julien Blottière et Jean-Christophe Diedrich et regroupe des morceaux de protestation. Que ce soit avec leurs paroles bien sûr mais aussi par un historique qui contextualise chaque morceau et nous raconte comment ils sont nés, contre quelles injustices ces chants se dressaient et qui les a composés.
Au fil des 24 morceaux sélectionnés, on retrouve des mélodies familières qui traversent les époques au fil des reprises et de leur(s) réactualisation(s). L’un des exemples le plus parlant est le titre révolutionnaire “Bella Ciao”, maintenant indissociable de la série Casa de Papel.
Cet ouvrage traverse donc différents soulèvements qui ont marqué l’Histoire, de “La Varsovienne” (chant de protestation polonais contre le régime Tsariste) à “Debout les femmes” (Hymne du Mouvement de Libération des Femmes) en passant par “Fight the Power” (titre de Public Enemy ayant pour vocation de devenir l’hymne de la rue).
Dans ce recueil se retrouvent également des chants tellement enracinés dans notre patrimoine culturel qu’on en oublierait presque qu’il s’agissait à la base de chants de protestation, comme l’hymne national français (si jamais le vocabulaire belliqueux qui le compose ne vous avez pas mis la puce à l’oreille).
Au fil des pages d’En Lutte ! Carnet de Chants, on remonte le temps et les métamorphoses de notre société. Si les premiers combats concernaient des forces armées et des batailles rangées, les derniers hymnes militants étudiés portent sur des luttes idéologiques que l’on vit encore aujourd’hui.
À l’image notamment de la chanteuse belge Angèle et de son titre “Balance Ton Quoi” (en référence aux hashtags #balancetonporc) ou des Béruriers Noirs avec “Porcherie” qui nous faisaient en 1985 un listing de ce qui n’allait pas dans leur monde.
Un texte issu de C’est Bola vie, la chronique hebdomadaire (lundi au vendredi, 8h45) de David Bola dans Un Nova jour se lève.