Au bord du fleuve Nil en Égypte, la scène est quasiment devenue banale. Des pêcheurs s’approchent du rivage avec leur petite embarcation, pleine, non pas de poisson, mais de déchets plastiques.
Le fleuve principal d’Afrique est considéré comme la source de la vie des Égyptiens depuis l’Antiquité. Aujourd’hui, c’est aussi l’un des fleuves les plus pollués de la planète. La COP27, prochaine conférence de l’ONU sur le climat, se tiendra à Charm El Cheikh en novembre. Alors, le pays met les bouchées doubles pour mettre en valeur ses initiatives citoyennes écolos.
L’une des dernières en date : nettoyer le Nil contre rémunération. Dans ces eaux polluées, les poissons se font de plus en plus rares, et ramasser les déchets aide les pêcheurs à arrondir leurs fins de mois. Grâce à leur petit bateau, ils arrivent à se faufiler dans les endroits exigus du fleuve, qu’ils connaissent comme leur poche…
Une chronique d’Estelle Ndjandjo.