Un mix mêle les poèmes de Gil Scott Heron et des Last Poets.
C’est une des personnalités les plus importantes, mais aussi peut être le plus grand pionnier de l’histoire du rap américain qui a quitté ce monde aujourd’hui. C’est avec une immense tristesse que nous avons appris la disparition de Jalal des Last Poets.
Il était le leader d’une des versions du groupe qui a évolué sous cette appellation. Dès la fin des années 60, le groupe émerge des mouvements des civil rights. Le nom provient alors d’un poème du révolutionnaire d’Afrique du Sud Keorapetse Kgositsile, qui croyait alors que l’époque dont il était le contemporain était le dernier âge de la poésie avant la prolifération totale des armes. Si la formation initiale des Last Poets était le trio formé de Felipe Luciano, Gylan Kain, and David Nelson, c’est sous la houlette de Jalaluddin Mansur Nuriddin que le groupe a connu le succès et un impact irréversible sur la culture hip-hop et même au-delà.
Les Last Poets furent des pionniers du rythme mais aussi des discours politiques scandés dans leurs protos-raps. Ces flows qu’ils délivraient alors avait pour objectif la prise de conscience des afro-américains, de leur statut et de leurs luttes. Avec leurs disques, dont le premier opus fut réédité sur Celluloid, les Last Poets à eux seuls ont créé le berceau d’un genre et d’une culture
Des 1969, ils eurent une influence majeure sur quelques immenses artistes, notamment Gil Scott Heron qui les fréquente beaucoup alors qu’il est étudiant à l’université Lincoln.
Alors que nous pleurons Jalal, réécoutons ce mix qui mêle les poèmes de Gil Scott Heron à ceux des Last Poets. Pour mesurer l’ampleur de ces deux œuvres.