“Ma musique est ce que je suis : un métissage de cultures. Je ne considère pas les gens qui se situent au-delà de mes frontières comme des étrangers. Mes compositions sont le reflet de ma nature.”
Bienvenue dans cette nouvelle Chambre noire de Radio Nova. Notre invité du soir, même après 20 ans de carrière (pour le moins réussie), a toujours autant la bougeotte. De sa ville natale de Cologne jusqu’à la Sierra Leone dont son père est originaire, il n’aura cessé de se servir de son nomadisme pour nourrir son inspiration, pour partir et enregistrer des sons, armé de sa seule guitare et de son couteau. Entre Paris, New York, Kingston ou Ocho Rios (en Jamaïque).
La Jamaïque, terre promise d’une musique qui a piqué à vif notre artiste encore tout jeune lorsqu’il tombe sur une K7 appartenant à sa sœur. Cassette de l’album Burnin’ d’un certain Bob Marley. “Roots rock reggae”, comme disait le saint patron Robert Nesta.
Une trinité à laquelle on pourrait rajouter la soul, la pop, l’électro, tant notre invité est friand de voyages musicaux. Au point d’avoir qualifié son style, sur le ton de la blague et à celles et ceux qui lui demandaient dans quelle catégorie il faudrait le classer, de “sweggae” (comprenez “sweet reggae”).
Une envie de ne jamais se laisser enfermer dans une case doublée d’une inlassable curiosité qui s’explique par son métissage, par son besoin vital de s’exprimer. Mais cela pourrait également venir du fait que notre interprète, compositeur, auteur, producteur a toujours pensé que ses jours étaient comptés. Alors, autant se débarrasser des futilités et construire son paradis ici. Et tant qu’à faire, autant qu’il soit pavé de musique et de bonnes vibes (ou de “Good vibrations”, morceau des Beach Boys qu’il a notamment repris ce soir).
Un credo qui le suit et nous avec, puisque notre invité est un habitué de notre antenne, qui compte parmi les premiers médias à l’avoir reçu et joué.
Pour son grand retour après six ans d’absence scénique, c’était pour nous une évidence de le recevoir, de présenter son nouveau projet, The Super album, compilation qui revisite, réenregistre et réarrange ses meilleurs morceaux. Le moyen le plus logique, finalement, de construire l’avenir et le présent avec de l’ancien.
Merci d’avoir transformé cette Chambre noire en navette de voyages permanents, Patrice.