Oui, c’est trop d’informations d’un coup.
Dans un papier pour Vice, le journaliste Marc-Aurèle Baly retrace la généalogie qui a fait du tube des 90’s, « Freed From Desire » de Gala, un hymne de l’opposition à Macron.
Toute personne ayant vécu un peu dans les années 90 connaît parfaitement ce morceau-là, qui fait partie des plus gros succès de cette époque. C’est un air que tout le monde a au moins entendu une fois.
Il y a deux ans, ce tube était revenu dans toutes les bouches grâce aux supporters irlandais pendant l’Euro 2016 et leur désormais mythique chant pour Will Grigg’s qui avait rythmé toute la compétition.
Ainsi, comme lors de la fête à Macron, on pouvait entendre « Emmanuel Macron, On va tout casser chez toi » en référence au chant des supporters marseillais pour la finale de l’Europa League, et en passe de devenir : « Gérard Depardieu, sors-nous ta vodka, on va la gagner chez toi ! » c’est peut-être par le biais du football que ce morceau est lui aussi devenu l’hymne de « la commune libre de Tolbiac » ainsi que des manifestations contre la politique du gouvernement.
Les manifestations populaires ont ce leitmotiv commun de s’approprier des chants quasi universels pour les détourner. Vice attribue au Mouvement Inter-Luttes Indépendant, le fait de remettre ce titre dans les playlists de Manif. Il ne figurait en effet pas dans celle de la France Insoumise du 17 octobre 2017. Vice cite ainsi un militant qui ne comprend pas « bien pourquoi « Freed From Desire » a autant pris, mais les gens la mettaient en boucle. À la base, il n’y a aucun message politique, c’est juste une chanson qui marche bien en soirée. »
Aucun message à proprement parler mais pour Gala pourtant, dans une interview donnée à So Foot elle affirmait : « « Freed from desire » est une prière. C’est une prière bouddhiste. À l’époque, je voulais changer le monde, rassembler tout le monde autour d’un seul but. Je voulais réunir tout le monde autour d’une chanson pour expliquer que l’essence originelle du mal, c’est l’avarice. Cette chanson est une invitation à suivre ses rêves sans jamais perdre de temps sur les possessions matérielles. Tu as une voiture ? Tu en veux une plus grosse. Tu as une maison ? Ton voisin en a une plus grande. C’est le mal de notre société de réfléchir comme ça. Peut-être que tu pourrais juste être heureux avec ta petite voiture, ta petite maison et ton travail. Le plus important est d’être heureux. Je voulais expliquer tout ça dans une chanson autour de la prière bouddhiste « Freed from desire ». »
Peut-être que tout se tient, finalement.