Retour au 3 novembre 1992, jour de la sortie du premier album du groupe rock-punk-rap américain, créateur de pogo, Rage Against The Machine.
Quelques mois avant la sortie de ce premier album éponyme, le groupe avait publié une démo sur laquelle on pouvait écouter quelques titres que l’on retrouve sur ce premier disque (“Bombtrack”, “Killing In The Name”, “Know Your Enemy”, “Freedom”…). Éminemment politique, dans les paroles comme dans les actes, et dans les éléments qui entourent leur projet musical, les Rage Against the Machine n’avaient pas choisi le 3 novembre 1992 par hasard. Le jour de la sortie de ce disque était exactement le jour des élections américaines où le démocrate Bill Clinton l’emporta face à George Bush Senior. Le groupe marquait ainsi sa volonté d’intégrer une dimension politique à leur histoire.
Volonté que l’on retrouve jusque sur la couverture du disque, habillée d’un cliché pris par le photographe et journaliste Malcolm Browne. La photo montre un moine boudhiste qui s’auto-immole en protestation à l’oppression que subissaient les boudhiste sous le gouvernement vietnamien de Ngô Đình Diệm.
Rage Against the Machine intègrent, vous l’aurez compris, des messages politiques absolument partout. Les morceaux de ce disque sont inspirés par les combats et écrits des Black Panthers et du paramilitaire irlandais Bobby Sands. Pour pousser la notion d’opposition à son paroxysme, ils se décrivent dans les notes de l’album comme les “guilty parties”, soit les coupables, les responsables, comme on les mentionnerait à l’issu d’un procès.
Toujours dans les notes du disque, on détaille aussi les paroles de tous les morceaux… tous sauf un. Comme si l’auditoire n’avait pas besoin d’avoir les paroles pour pouvoir l’hurler en concert. À défaut d’en avoir le texte, on vous laisse le titre.