Aujourd’hui on retourne 10 ans en arrière, entre un bol de cornflakes et un logiciel de MAO, avec le producteur australien Flume.
À l’écoute d’un morceau ou d’un projet musical, on se demande parfois ce qui a mis un artiste sur les sentiers de la production. Pour Harley Edward Streten, alias Flume, c’est dans un paquet de cornflakes que tout commence. En effet, les Kellogg’s’ Nutrigrain ont proposé à une période aux enfants australiens de se mettre à la MAO, en glissant un CD contenant un programme de production musicale en guise de cadeau. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que le jeune Flume, probablement inspiré par la carrière de producteur et cinéaste de son père, Glen Streten, s’installe derrière l’écran de son ordi et se mette à une activité qui deviendra plus tard son métier.
Des années durant, il affine ses créations et affûte son toucher en remaniant des voix pop (ou parfois rap), et les place aux côtés de fabrications électroniques criardes. Sans oublier bien sûr de laisser des respirations, des breaks et des moments de flottements qui crée in finé un va-et-vient laissant l’auditoire un peu secoué et jamais indifférent.
Son premier disque, Flume, nommé de manière éponyme en référence à un morceau de Bon Iver, débarque donc début novembre 2012 dans le silence d’internet et fait beaucoup de bruit autant chez la critique, que dans le public. Travaillant sur ce projet avec un grand nombre d’artistes, dont Chet Faker (musicien australien du label américain Downtown Records), George Maple (productrice et chanteuse australienne) et le rappeur new-yorkais T-Shirt, Flume compose des morceaux aux images de paysages sonores. Bien qu’il ne soit pas nécessairement destiné au dancefloor, le premier album de Flume s’inscrit dans la culture clubs des années 2000.
Bonne nouvelle pour les nostalgiques de cette époque, le producteur australien a annoncé sur ses réseaux sociaux avoir retrouvé l’ordinateur sur lequel il avait composé son premier album. L’occasion de fêter ses 10 années en ressortant d’anciens morceaux qui n’avaient pour le moment jamais vu le jour.