Cette semaine, dans La Traque, on vous transporte dans le nord ouest de l’Alabama, dans les États-Unis des années 50, aux FAME recording studio.
On pose nos valises aux Tri-Cities une agglomération composé de Muscle Shoals et de Florence, deux villes qui bordent le fleuve Tennessee et qui vont être l’écrin dans lequel va émerger un joyau, sous la forme d’un studio d’enregistrement, qui jouera le rôle de mégaphone pour les oubliés du rêve américain : Les Fame Recording Studios.
L’histoire de Fame, c’est avant tout l’histoire de nombreux échecs qui, mit bout à bouts, finiront pas former un terreau suffisamment fertile pour qu’un studio viable puisse prendre racine. Avec d’abord Tune Records, puis Spar Music, les musiciens des Tri-Cities se casseront les dents en essayant de prendre leur part du gâteau dans l’industrie du disque, avant qu’un jeune vingtenaire, déjà amoché par un passif instable, se retrousse les manches et monte une compagnie capable de rivaliser avec les studios des villes voisines Nashville et Memphis.
Cette figure, c’est Rick Hall, l’artisan du son de Muscle Shoals, une intersection entre la country qui rythme les bals des blancs, et le rythm and blues ainsi que la soul, deux styles porté et écouté principalement par des Afro-Américains.
Véritable rencontre entre country et soul, entre les populations blanches défavorisés et afro-américaines, ce son va être la marque de fabrique des studios Fame, et inspirer les Rolling Stones, les Beatles, Bob Dylan, et celles et ceux qui comprenait que la musique devait se placer du côté des populations non fortunées.