De la mannequin Gigi Hadid au ministre Bruno Le Maire, le cachemire est partout cet automne… La démocratisation du cachemire est-elle une si bonne nouvelle ?
Avec les températures qui baissent, on vante à tout va les atouts du cachemire. À Bercy, on en a même fait un acte de bravoure et de résistance face à la crise énergétique… Vous n’avez plus un rond pour vous chauffer décemment ? Habillez votre sobriété subie de la plus douce des parures… Col roulé, pull, écharpe, gilet, bonnet : jusqu’alors réservé aux vitrines des marques de luxe, le cachemire prend désormais ses aises dans les enseignes de la fast fashion… La promesse de soyeux et de chaud devient de plus en plus abordable… N’est-ce pas une formidable nouvelle que le cachemire se démocratise ainsi ? Surtout quand on sait que son commerce fait vivre plusieurs centaines de milliers de familles à travers le monde, principalement dans les plaines de Mongolie… Oui mais… Le développement de ce commerce n’est pas aussi doux et réconfortant qu’il n’y paraît.
Victor Chevrillon a enquêté sur la production de cachemire. Une enquête qui l’a mené en Mongolie, d’où provient 90 % de la production, et qui a donné lieu à l’écriture d’un livre Les routes du cachemire, enquête sur une filière cousue d’or, paru aux éditions François Bourin en 2020.
Il était au micro de Pauline Josse pour Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF).