Retour sur le 9e disque studio de l’artiste islandaise épaulée cette fois ci par une productrice d’avant garde convoitée tant chez l’underground que dans les grandes maisons de la pop, Arca.
Un album particulier dans la discographie de Björk aujourd’hui, d’une part car c’est le plus long de sa carrière à sa sortie (pas très informatif je vous l’accorde), mais surtout car il s’agit d’une collaboration sur le long court avec la productrice de musique électronique d’avant garde Arca (là déjà c’est plus intéressant).
Björk et Arca avaient déjà bossé ensemble sur Vulnicura (l’album précédent de l’islandaise, paru en 2015), la différence étant qu’Arca était arrivée en cours de production reprenant à partir de travail déjà entamé par Björk et son entourage. Sur Utopia, la productrice Vénézuélienne est attachée au projet depuis le départ, son empreinte, faite de construction sonore qui crie à l’artificiel, au méchanique et au plastique ponctuent quasiment toutes les pistes de l’album.
Cette collaboration a permis à Björk de reprendre des thématiques et des idées qu’elle avait tenté d’aborder en profondeur plus tôt dans sa carrière sans complètement y parvenir. Utopia se présente ainsi comme un disque mâtiné de folk, de la puissance de la nature, et d’évocations aériennes.
Ce long-format est presque un exercice autour d’un des 4 éléments naturels : l’air. On l’entends traverser des flûtes de pan, on l’entend se cogner contre des structures solides,, l’air on l’entend aussi à travers des voix habités des choeurs, dans les chants d’oiseaux intégrés aux mélodies : l’air est vraiment le centre de ce projet, imaginé en partie lors de balades dans le paysages islandais.
Alors pour fêter ces 5 ans d’Utopia, laissez vous porter par le souffle créateur de Björk et Arca sur le titre éponyme « Utopia ».